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La SAU belge demeure stable,tandis que les cheptels rapetissent

Selon les résultats agricoles provisoires de l’année 2022, la superficie agricole en Belgique est restée stable par rapport à 2021, annonce Statbel, l’office national de statistique.

Temps de lecture : 3 min

Obtenues en croisant des données administratives sur les cultures, les bovins et les porcs au registre agricole de Statbel, ces statistiques nous renseigne sur la situation dans les campagnes belges. Ces éclaircissements ne sont toutefois que provisoires, l’année n’étant pas terminée.

Toujours moins

de betteraves

On constate en premier lieu que la superficie dédie aux céréales d’hiver (froment d’hiver, épeautre et triticale), à l’exclusion de l’orge d’hiver, a fortement diminué en raison d’un automne 2021 humide. L’augmentation des superficies consacrées à cette dernière, dont la date de semis est légèrement plus précoce, a largement compensé la baisse des autres céréales d’hiver. Finalement, le recul attribué aux céréales d’hiver n’a été que de 0,4 %, soit 1.031 ha.

La superficie des céréales de printemps (froment et orge) et du maïs grain a augmenté de 38,8 %, soit 20.773 ha en 2022. La hausse des prix des céréales provoquée par la guerre en Ukraine explique largement cette situation. Une partie du maïs a d’ailleurs été semée en maïs grain et, par conséquent, la superficie en maïs fourrage s’est amoindrie (-3,2, soit -5.778 ha).

La décroissance de la superficie plantée de betteraves sucrières s’est poursuivie en 2022 : -3,2 %, soit -1.764 ha. Cette diminution est partiellement compensée par l’augmentation de la superficie en chicorée (+ 9,3 %, soit + 907 ha).

La superficie de pommes de terre, qui avait cédé du terrain en 2021, a augmenté de 2,6 % (soit 2.295 ha) en 2022. Elle demeure toutefois inférieure au niveau de 2020.

Prix élevé des aliments

pour animaux

En mai 2022, le cheptel bovin a reculé de 4,8 % par rapport à mai 2021 et comptait 2,24 millions d’animaux. La baisse touche toutes les classes d’âge et a été la plus marquée chez les bovins de moins d’un an (-7,8 %, soit -55.815 animaux). Cela indique que la population bovine continuera à diminuer dans les mois à venir.

Les baisses ont été particulièrement sensibles chez les bovins destinés à la production de viande et les vaches allaitantes. Cette situation est due aux prix très élevés des aliments pour animaux par rapport aux prix de la viande, qui étaient eux aussi supérieurs de 10 % à ceux de mai 2021. Le prix plus élevé de la viande s’est avéré insuffisant pour compenser les coûts des aliments pour animaux, constate Statbel

Malgré le prix favorable du lait, le nombre de vaches laitières a, lui aussi, fléchi : -2,2 %, soit -12.075 animaux, par rapport à 2021.

En mai 2022, le cheptel porcin avait faibli de 4,9 % (299.110 animaux) par rapport à mai 2021. Cette diminution a concerné aussi bien les porcs à l’engrais que les porcs reproducteurs. En effet, les premiers ont vu leur nombre reculer de 5,5 % (soit 226.814 animaux). L’augmentation des porcs à l’engrais d’un poids vif supérieur à 110 kg s’expliquerait en partie par la forte hausse du prix de la viande en mars 2022. Ceux-ci ont été conservés plus longtemps dans les exploitations, selon Statbel. Les prix élevés des aliments pour animaux sont probablement à l’origine de la diminution des porcs à l’engrais d’un poids vif de 50 à 110 kg.

Le nombre de porcs reproducteurs a fléchi de 5,8 % (soit 23.045 animaux) entre mai 2021 et mai 2022. La diminution concerne principalement les truies saillies (-6,9 %, soit -22.443 animaux). Les truies non saillies sont quant à elles restées stables par rapport à mai 2021. Le cheptel porcin devrait probablement également continuer à décliner au vu de ces chiffres.

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