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Un marché contrasté

Les cours des vaches de réforme ont amorcé leur hausse saisonnière mais restent toutefois sous les niveaux de l’année dernière dans la plupart des Etats membres. L’offre irlandaise restera abondante en 2017 alors qu’elle s’annonce plus ralentie en Allemagne.

Temps de lecture : 3 min

En Allemagne, les réformes laitières devraient ralentir en début d’année. D’après l’enquête cheptel, l’effectif national de vaches aurait diminué de -1,6 % par rapport à 2015, à 4,88 millions de têtes en novembre. Ainsi, les abattages de vaches, particulièrement dynamiques jusqu’en octobre, ont brutalement ralenti ensuite de 4 % sur les 8 dernières semaines finissant fin décembre. Ceci s’expliquerait par le fort rebond du prix du lait outre-Rhin.

Cette réduction de l’offre entraîne un rebond des cotations allemandes. Les prix entrée abattoir des vaches O et P se sont redressés pour atteindre respectivement 2,60 €/kg de carcasse (un chiffre équivalent à celui de 2015) et 1,99 €/kg (+3 % vis-à-vis de 2015) fin décembre. Dans le même temps, la cotation de la vache R a gagné 5 centimes, à 2,90 €/kg (+1 % par rapport à 2015).

Des disponibilités importantes en Pologne

En Pologne, l’afflux de vaches de réforme se poursuit, la crise laitière accélérant la restructuration du secteur. Les abattages ont totalisé 485.000 têtes sur les 10 premiers mois de l’année (+10 % par rapport à 2015 et +20 % par rapport à 2014).

La vache O polonaise cotait 2,48 €/kg de carcasse en semaine 52 (+2 % vis-à-vis de 2015). Elle est toujours moins chère que la laitière française, mais l’écart, ramené à -17 % fin 2016, se réduit mois après mois. Il traduit la percée de la viande polonaise sur les marchés d’Europe de l’Ouest, notamment pour les pièces à griller.

Une offre abondante en Irlande

En Irlande, les abattages de vaches sont particulièrement élevés depuis cet été. Les éleveurs ont anticipé puis sensiblement accru les réformes laitières : on enregistre un bond de +33 % par rapport à 2015 des abattages hebdomadaires sur les 4 semaines de décembre. Ceux de génisses (+11 %) suivent la même tendance alors que l’offre irlandaise de bœufs (-1 %) et de jeunes bovins (-8 % vis-à-vis de 2015) a reflué. La production irlandaise de bovins devrait s’amplifier.

Ce surplus d’offre s’annonce problématique face à une demande britannique, qui habituellement absorbe plus de la moitié de la viande irlandaise exportée, laquelle est renchérie par l’évolution du taux de change £/€. Depuis le vote des Britanniques en faveur du Brexit, fin juin la dépréciation de la livre sterling face à l’euro a considérablement renchéri la viande irlandaise sur le marché britannique. Elle a provoqué une chute de 19 % des exportations de viandes fraîches irlandaises.

Les cours des bovins irlandais sont donc sous pression. La génisse R cotait 3,77 €/kg de carcasse en semaine 50 (-5 %) et le bœuf R 3,63 €/kg (-4 %). La vache O cotait 2,89 €/kg (-2 %) et la vache R à 3,12 €/kg (-1 %).

Royaume-Uni : les exportations se développent

La livre sterling poursuit sa chute, freinant les importations mais dopant les exportations. Les expéditions cumulées vers les Pays-Bas, l’Irlande et l’Allemagne ont augmenté de respectivement 18 %, 2 % et 21 % sur les 10 premiers mois de l’année par rapport à 2015.

D’après tendances

Lait et viande (Idele)

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