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Des stocks en tubercules plutôt élevés…

mais pas excessifs !

Les quantités de pomme de terre actuellement en stocks chez les producteurs sont plus élevées que d’ordinaire à pareille époque, mais les besoins des usines sont élevés. Plus étonnant : le faible niveau des volumes de la marchandise non contractée !

Temps de lecture : 3 min

L’enquête menée début février en Belgique, par la Fiwap, le Carah, le PCA et Inagro a annoncé 2,11 millions de tonnes en stocks chez les producteurs belges : c’est 50.000 tonnes de plus que l’an dernier, et 220.000 tonnes de plus que la moyenne des 5 dernières années. Les mêmes tendances s’observent en France et aux Pays-Bas.

Ces stocks peuvent être considérés comme assez élevés en proportion de la production initiale. C’est surtout la période de mi-novembre à début février qui a montré un faible dégagement. Mais compte tenu de l’augmentation récente de la capacité de transformation en Belgique, ces stocks ne sont pas excessifs par rapport aux besoins des usines.

Des stocks « libres » en mode mineur

Ce qui est remarquable, c’est la faiblesse des stocks libres : il ne restait, début février, que 610.000 t à vendre en Belgique (figure 1), soit 250.000 t de moins que l’an passé, et 500.000 t de moins qu’il y a 2 ans. Des volumes considérables ont été achetés depuis fin novembre sans encore avoir été dégagés en date du 1er février. Cela signifie pour les acheteurs un tampon plus important pour aborder la seconde partie de la saison, mais cela renforce aussi la valeur potentielle des volumes libres résiduels par concurrence entre acheteurs en toute fin de saison.

Et à court terme ?

Les besoins des usines pour la seconde moitié de la saison restent élevés, et les productions de hâtives sont attendues le plus vite possible en juin-juillet par les usines de transformation. Les intempéries sur le sud de l’Europe ont pour l’instant plutôt un effet négatif sur l’arrivée des primeurs (pour le marché du frais). La Grande-Bretagne devrait avoir besoin de pommes de terre fritables et chipsables jusqu’à la fin de la saison : elle est déjà acheteuse, à des cours supérieurs aux prix locaux.

Malgré les prix élevés, les chiffres d’export français et hollandais vers l’Europe du Sud et de l’Est (+ la Suisse) sont positifs et ce commerce devait aussi se poursuivre, surtout si les plantations en Espagne restent retardées.

Mais c’est la météo à l’approche du printemps qui jouera un rôle déterminant dans l’ambiance des marchés, au travers de la période de plantation réelle des hâtives industrielles en Allemagne (Rhénanie-Palatinat) et en Flandre occidentale.

Entre-temps, l’évolution des prix sur le marché libre dépendra de la capacité des producteurs à maîtriser leur impatience face à des cours quasi immuables depuis plus de 2 mois, et des acheteurs face à la faiblesse des stocks libres. Une saison de commercialisation n’étant jamais uniforme, des creux et des pics de prix sont logiquement attendus dans les prochaines semaines et mois. Mais dans quel ordre et de quelle ampleur ? La question reste ouverte.

Pierre Lebrun et

Dominique Florins

,

Fiwap asbl

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