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Un légume « convivial »,

à mettre entre toutes mains… et papilles

La bette est un légume facile à cultiver, productif et permettant des recettes de cuisine très diversifiées. Ses grosses graines permettent aux jeunes jardiniers aux doigts encore un peu maladroits de s’exercer au semis. Notre climat belge lui convient bien. Elle peut même repousser au printemps pour une dernière récolte avant la montaison, comme ce fut le cas en 2017.

Temps de lecture : 4 min

Beta vulgaris spp vulgaris, la bette, est une chénopodiacée comme l’épinard et la betterave. Nous en consommons la carde, c’est-à-dire la nervure centrale de la feuille qui est charnue. Le limbe de la feuille peut aussi se consommer, comme les feuilles d’épinards.

On notera que plusieurs villes et villages de chez nous ont forgé leur réputation notamment par des recettes de tartes incluant la bette dans leurs ingrédients.

Nous la consommons en été et en automne. Mais sa bonne tenue à l’hiver permet de poursuivre les cueillettes de feuilles à l’hiver et au début du printemps.

C’est une espèce bisannuelle. La seconde année de son cycle, dès que les températures remontent au printemps, la plante émet une hampe florale et produit ensuite ses graines en fin d’été. Celles-ci sont des akènes soudés par 2 ou par 4 en glomérules. Lors du semis, nous obtenons plusieurs plantules très proches, issues de ces glomérules. En cas de semis très précoce, le froid peut induire une montaison précoce des plantules dès la première année : respectons les dates de semis recommandées par les sélectionneurs.

Les variétés : risque de confusion

Plusieurs variétés sont disponibles. « Blonde à carde blanche » et « Verte à carde blanche » font partie de la gamme des classiques. « Bette à carde rouge » et « Bette à carde jaune » sont décoratives et très bonnes aussi ; elles ont leur place dans les parterres décoratifs du jardin.

La bette se cultive bien également dans des bacs de culture : dans ce cas, n’oublions pas d’arroser.

Ne confondons pas ces variétés avec les types à croissance rapide comme « Verte à couper » et « Blonde à couper », qui sont repris dans les types bette-épinard ou bette à couper. Leurs côtes sont étroites, ce qui limite les usages culinaires.

Fertilisation : au diable l’avarice !

La bette produit de grandes quantités de matières végétales par usité de surface. Elle a besoin d’une forte fumure et valorise très bien les apports de composts de l’automne précédent le semis ou la plantation.

Une culture peu contraignante

Nous pouvons semer la bette en place ou la semer en mottes, en pots ou en pépinière et la planter au jardin au stade 4 à 6 vraies feuilles.

La période de semis s’étire d’avril à mai et même jusque mi-juin.

Nous démarions les plantes au stade « 2 vraies feuilles », que ce soit pour les semis en place comme pour les semis en motte ou en pot.

Les soins se résument aux binages pour la maîtrise de l’enherbement et aux arrosages lors des périodes de sécheresse.

La récolte vient rapidement

Deux mois après le semis, nous pouvons commencer les récoltes en prélevant 2 ou 3 feuilles par plante. Celles-ci sont détachées en écartant la feuille de la plante, elle se casse à la base.

Maladies et ravageurs : aux abonnés absents !

La bette connaît peu de maladies et de ravageurs susceptibles de lui nuire. Le respect d’une bonne rotation, la culture sur un sol drainant, l’emploi de graines saines et une bonne aération des plantes liée à la densité de 6 plants par m² permettent d’éviter bien des problèmes.

Jardinons les mots

La bette est aussi appelée poirée ou blette. D’autres noms sont parfois employés pour désigner ce légume, mais des confusions sont possibles.

Les fruits sont des glomérules constitués de 2 ou de 4 akènes soudés. À la germination et à la levée, plusieurs plantules se touchent. Pour permettre une croissance normale des plantes, nous ne laissons qu’une seule plante en place. Cette séparation des plantules s’appelle le démariage.

Cette opération faisait partie de l’itinéraire cultural des betteraves sucrières jusque dans le milieu des années soixante. Par la suite, des semences de betteraves monogermes ont été mises à la disposition des fermiers, qui ont ainsi été délivrés d’une tâche pénible.

F.

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