
Hausse des livraisons et des transformations
Si les producteurs laitiers belges ont livré pendant des dizaines d’années près de 3 milliards de litres de lait par an à l’industrie laitière, ils ont augmenté de manière substantielle leur production. Celle-ci est donc passée de 2,9 milliards de litres en 2006 à 3,7 milliards de litres en 2016, soit une augmentation de 26 % en 10 ans
Mais l’industrie laitière n’est pas en reste puisque sur la même période elle a réalisé de solides prestations. Quelque 4,5 milliards de litres de lait ont été transformés en 2016, contre 3,1 milliards de litres seulement en 2006, soit une croissance de 45 % en 10 ans.
Si la hausse de 1,4 milliard de litres provient essentiellement des producteurs laitiers belges, le solde est importé des pays voisins.
Une telle croissance n’a été rendue possible que grâce à des investissements considérables, à savoir 1,2 milliard d’euros en 10 ans. Notons toutefois qu’après 5 années d’investissements exceptionnellement élevés, supérieurs de 50 % au niveau normal, les investissements sont retombés au niveau normal.
Une amélioration du marché en 2017 ?
En raison d’un recul de l’offre de lait et d’une hausse de la demande en produits laitiers, le marché laitier s’est nettement amélioré depuis 2016. Sur les 4 premiers mois de 2017, le prix du lait aux producteurs laitiers a pu augmenter de plus d’un tiers, à savoir de 26,1 à 35,1 euros par 100 litres.
En 2016, l’industrie laitière a transformé près de 4,5 milliards de litres de lait, soit 10 % de plus que l’année précédente. En dépit de la difficile situation de marché, le chiffre d’affaires a pu se stabiliser à 5 milliards d’euros. L’emploi a légèrement progressé (+3 % par rapport à 2005). Suite aux investissements considérables de ces 10 dernières années, ladite industrie possède un dispositif de production moderne et performant. Les extrêmes fluctuations de prix sur le marché laitier sont préjudiciables à chaque maillon de la chaîne. Bien que l’industrie laitière soit modérément optimiste pour 2017, la prudence reste de mise. Les livraisons de lait peuvent augmenter, mais avec modération. Les prix élevés du beurre peuvent entraîner une baisse de la demande.
Vers une exploitation plus durable
Quid du Brexit ?
