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Un vent d’optimisme souffle sur le marché du jeune bovin en Europe, avec une situation en Italie qui semble se redresser.

Temps de lecture : 3 min

En Italie, le marché de la viande bovine montre des signes de reprise. Les achats des ménages ont stoppé la baisse continue qu’ils enregistraient depuis 10 ans. Sur les 8 premiers mois de l’année, les dépenses pour la viande bovine ont progressé d’1,2 % par rapport à l’an dernier, pour des volumes achetés quasiment stables (+0,1 % par rapport à 2016).

Comme en France, le bœuf piécé recule (-1,3 % en volume), mais est compensé par le développement rapide de la viande élaborée fraîche (+38 %), principalement du steak haché. Ces volumes de viande élaborée ne représentent pour l’instant qu’une part minime des achats des ménages (4 %) et possèdent donc une marge de progression importante.

Face à ces signaux positifs du côté de la demande, les sorties restent modérées, ce qui a permis une très belle hausse saisonnière des prix à la production et un rééquilibrage des différentes cotations. En effet, les catégories qui avaient le plus souffert ces 2 dernières années, comme les mâles charolais, sont celles qui ont enregistré la plus forte remontée. Ainsi le mâle charolais de 700-750 kg cotait 2,62 €/kg vif à Modène le 2 octobre (+10 % par rapport à 2016), le mâle limousin 2,77 € (+7 % vis-à-vis de l’année précédente). Le mâle croisé né en Italie cotait 2,36 € (+3 %) et la femelle charolaise 2,63 € (+2 %). Enfin la cotation de la femelle limousine, alimentant le haut de gamme, reste parfaitement stable à 2,97 €/kg vif.

Au 30 septembre, on, recensait en Italie 415.700 bovins mâles âgés de 1 à 2 ans, soit 5.000 têtes de moins qu’en 2016 (-1 %) et 17.000 de moins qu’en 2015 (-4 %). Les femelles sont à l’inverse plus nombreuses que les années précédentes (+25.000 têtes). Mais il n’est pas possible de distinguer les génisses laitières des génisses à l’engraissement.

Hausse des prix en Allemagne

En Allemagne, après une pause dans la hausse début septembre, due à un pic de sorties un peu trop fort fin août, les prix ont repris leur remontée saisonnière et affichent des niveaux supérieurs aux années précédentes. Le JB U cotait 3,94 €/kg de carcasse fin septembre (+8 % par rapport à l’année précédente), le JB R 3,86 € (+8 %). Le JB O cotait 3,55 € (+10 %).

Le marché allemand devrait rester fluide sur la fin de l’année. En effet, le nombre de mâles de 1 à 2 ans dans l’enquête cheptel de mai était en baisse de -0,6 % pour atteindre 957.000 têtes.

La hausse de la production se poursuit en Pologne

En Pologne, 548.000 taurillons ont été abattus sur les 7 premiers mois de l’année, soit 9 % de plus qu’en 2016 ou 47.000 têtes. Et la hausse des mises en place se poursuit. En effet, l’enquête cheptel de juin dénombrait 881.000 mâles de 1 à 2 ans, soit 82.000 têtes de plus qu’en 2016. Cette offre supplémentaire ne semble pas faire pression sur les cours qui restent bien orientés, en euros comme en zlotys, et très incitatifs pour les engraisseurs. Le JB O polonais cotait 3,22 €/kg de carcasse fin septembre (+6 %).

Au 1er semestre 2017, les exportations polonaises de viande bovine ont totalisé 225.000 tonnes équivalent carcasse (téc) (+7 %), dont 159.000 téc de viande réfrigérée (+3 %), 51.000 téc de viande congelée (+21 %) et 15.000 téc de viande transformée (+5 %). La hausse des expéditions de viande congelée est en partie liée au développement de la technologie du haché surgelé. Pour ce produit, la Pologne se positionne comme un acteur de premier plan en Europe. C’est en Pologne notamment que la chaîne McDonald’s se fournit pour ses restaurants situés en Europe centrale et en Allemagne. Les expéditions de viande hachée se développent également vers les pays tiers, notamment vers Hong Kong et Israël.

D’après Tendances

Lait et Viande (Idele)

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