Pourtant, le début du développement des plantes a pu souffrir tant d’un manque de chaleur (jusqu’au 10 mai) que d’un déficit pluviométrique. Exceptionnel aussi car on pouvait s’attendre à une forte pression de la cercosporiose, alors que c’est la rouille qui a dominé (comme en 2015).
Faire son choix de variétés pour 2018 ne peut donc s’arrêter à l’expérience d’une année unique, qu’elle soit bonne ou moins bonne. Choisir ses variétés sur base du résultat annuel ne pourra pas prédire le comportement de la variété dans des conditions à venir que nous ne maîtrisons pas. L’analyse des résultats, prenant en compte le potentiel des variétés sur plusieurs saisons (les variétés confirmées sur 3 ans ont plus de données) ainsi que la stabilité du rendement et de la richesse entre les années permettra de s’assurer d’un choix raisonné.
Pour bien choisir au printemps prochain
Pour bien choisir ses variétés à semer l’an prochain, il faut raisonner à partir des particularités des parcelles concernées.
La première question concerne la présence de maladies et ou parasites détectée auparavant dans la parcelle et où la résistance variétale peut apporter une solution :
– en présence de nématodes, le semis d’une variété tolérante au nématode sera d’office conseillé, même si l’infestation est modérée (150 œufs + larves) ;
– en présence de Rhizoctonia solani ou dans des rotations intensives de maïs – ray-grass, le choix d’une variété résistante au rhizoctone brun s’impose.
Rendement et résistance sont souvent inversement liés, il s’agira de choisir le bon niveau de résistance.
En plus de ces résistances souhaitées, on sera attentif à la santé du feuillage des variétés.
Plus l’arrachage sera tardif, plus la résistance aux maladies pourra permettre de garantir le meilleur potentiel de production de la parcelle.
Le choix ne s’arrêtera pas sur une seule variété ou un seul sélectionneur : la diversité permet de répartir les risques éventuels liés à la graine, montées, maladies…
, Irbab
