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Révision à la hausse pour le blé, mais à la baisse pour le maïs

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Le ministère américain de l’Agriculture a revu à la hausse le 8 mars les stocks mondiaux de blé, compromettant tout espoir de soutien des cours de cette commodité pour laquelle la Russie affirme plus que jamais sa suprématie à l’export.

Les stocks de fin de campagne sont désormais estimés à 268,9 millions de tonnes (Mt), soit 2,8 Mt de plus que précédemment, notamment suite à une correction importante à la baisse de la consommation en Inde (-2 Mt à 98 millions de t), d’après un rapport mensuel.

La Russie est plus que jamais la puissance dominante à l’exportation, avec 37,5 millions de tonnes (+1,5 Mt), taillant encore des croupières à l’UE (25 millions de t, -1 Mt) et aux États-Unis (25,1 millions de tonnes, -0,7 Mt).

Cela fait plusieurs mois que la France, notamment, voit ses objectifs d’exportations révisés à la baisse. Les augmentations des stocks sont « un peu supérieures aux attentes », selon Paul Gaffet, analyste au cabinet Oda.

Tendance inverse pour le maïs

À l’inverse, le maïs voit ses stocks baisser de 4 Mt à l’échelle de la planète, notamment en raison d’une sérieuse baisse de la production prévue en Argentine (-3 Mt à 36 millions de tonnes) et, dans une moindre mesure, au Brésil (-0,5 Mt à 94,5 millions de t), en raison de la sécheresse qui a sévi ces dernières semaines. Alors que la demande mondiale reste présente, note Paul Gaffet, ce sont deux grands pays exportateurs qui voient leur production minorée. En conséquence, relève-t-il, dans un jeu de vases communicants, le ministère américain revoit considérablement à la hausse l’objectif d’exportation des États-Unis (+4,5 Mt à 56,5 millions de t), ce qui pourrait soutenir les prix.

Pour ce qui est du soja, compte tenu de la sécheresse de ces derniers temps, l’Argentine voit sa production considérablement revue à la baisse (-7 Mt à 47 millions de t). Le Brésil, lui, voit sa production revue légèrement à la hausse (+1 Mt à 113 millions de t).

Le stock mondial est un tout petit peu au-dessous des attentes à 94,4 millions de tonnes.

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