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L’oïdium et la cercosporiose progressent, la noctuelle aussi !

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La cercosporiose poursuit sa progression lentement, prévient l’Irbab dans son message du 11 juillet. Dans le réseau d’observations, 15 % des parcelles suivies ont atteint le seuil de traitement pour la cercosporiose (5 % des feuilles touchées par au moins une tache de cercosporiose). L’oïdium a été signalé dans plusieurs parcelles mais sans atteindre le seuil de traitement.

L’Institut betteravier recommande dès lors à chaque planteur d’inspecter régulièrement ses parcelles, de croiser ses observations avec celles du réseau et rappelle que les applications préventives de fongicides ne sont pas rentables.

L’évolution des maladies foliaires peut être visualisée sur une carte mise à jour plusieurs fois par semaine. Pour plus de détails, voir le Fungi Memo 2018. Une présentation est disponible sur le site web de l’Irbab pour vous guider dans la réalisation des observations et dans la reconnaissance des maladies foliaires des betteraves.

Le seuil de traitement selon les maladies présentes est détaillé ci-après. Si plusieurs maladies sont présentes simultanément, elles doivent être considérées séparément et non totalisées. Une feuille est considérée comme touchée dès qu’une seule petite tache a été identifiée à la loupe. L’observation est faite sur 50 feuilles minimum (idéalement 100 feuilles) âgées de deux à trois semaines, et non sur des feuilles plus anciennes ou plus jeunes. Les seuils de traitements en juillet varient comme suit selon la maladie :

– cercosporiose et ramulariose : jusqu’au 20 août : 5 % des feuilles atteintes, 2-3 feuilles/50 ou 5 feuilles/100 ;

– oïdium et rouille : 15 % des feuilles atteintes, 8 feuilles/50 ou 15 feuilles/100.

Lorsque le seuil est atteint pour au moins une des maladies, il est recommandé d’appliquer un produit fongicide agréé à la dose agréée.

Chenilles de noctuelle

Des chenilles de noctuelle gamma (Autographa gamma) sont actuellement signalées dans beaucoup de champs. On peut observer quelques trous dans le feuillage, dus à l’une ou l’autre morsure de chenilles. Avec ce niveau de dégâts, il n’y a strictement aucune incidence sur la culture. Un traitement insecticide est rarement justifié. Un traitement apparaît économiquement justifié si toutes les plantes présentent de faibles dégâts, en extension ou si des dégâts plus importants sont observés sur la ½ des plantes ou par ronds importants, avec des chenilles actives (3 à 4 chenilles par plante).

Des situations préoccupantes ont été signalées. Dans ces situations, il est conseillé d’effectuer un traitement. Les produits agréés contre les chenilles défoliatrices en betterave sont soit à base de lambda-cyhalothrine (type « Karate » à 0,075 l/ha), soit à base de deltaméthrine (type « Decis 2,5 EC » à 0,4 l/ha). Ces produits (de la famille des pyréthrinoïdes) sont sensibles à la chaleur et à la lumière. Il convient de traiter très tôt le matin, pour profiter de la fraicheur et de la rosée, avec un volume minimum de 200 à 300 l d’eau/ha.

Suite aux conditions actuelles de sécheresse, il convient d’inspecter les champs de betteraves, en dehors des heures chaudes. Surveillez attentivement : la présence d’œufs (petits œufs blanchâtres ou verts, isolés ou en petits groupes) ; de chenilles (elles sont de couleur vert clair (début de cycle) à brun (fin de cycle) avec deux lignes longitudinales blanchâtres avec 3 paires de vraies pattes et 2 paires de fausses pattes) ; de déjections récentes ; et/ou de trous dans les feuilles (ne pas confondre avec des dégâts de grêles).

Il convient de ne pas trop secouer les feuilles lors de l’observation car les chenilles se laissent tomber sur le sol lorsqu’elles sont dérangées.

Les bords de champs sont le plus sujet à ces infestations. Il est très rarement justifié de devoir traiter l’entièreté d’un champ. La dernière présence non sporadique de chenilles en betterave remonte à 2010.

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