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Conjuguer les deux plans existants contre la paratuberculose pour augmenter considérablement le taux de détection des animaux

Depuis plus de 15 ans, le plan de contrôle de la paratuberculose propose au producteur d’évaluer le risque de présence du bacille dans l’élevage via un test Elisa sur le sang ou le lait pour la spéculation laitière, avec la possibilité d’ajouter le cheptel viandeux.

Temps de lecture : 3 min

La détection des animaux infectés au sein d’une exploitation n’est pas aisée. En effet, le test Elisa montre une faible capacité du test à détecter les animaux infectés. De plus, compte tenu de la période d’incubation de la maladie particulièrement longue, soit près de 2 ans, la détection n’est possible qu’après ce long délai… Le plan de contrôle n’a donc pas pour objectif d’assainir les troupeaux infectés.

Le plan de lutte de l’Arsia vise cet assainissement et nécessite pour ce faire un dépistage complet et intensif, en plus de mesures sanitaires. Pratiquement, ce dernier doit être réalisé avec l’aide du vétérinaire d’exploitation par un contrôle sur le sang ou le lait (test Elisa) et sur les matières fécales (test PCR) de tous les bovins de plus de 24 mois, lequel test augmente assurément la capacité de détection des animaux infectés. Tout animal acheté doit aussi être testé. Aucun délai de réforme n’est imposé.

Actuellement, 1.151 troupeaux laitiers sont inscrits au plan de contrôle laitier. Ledit plan de lutte compte quant à lui 117 troupeaux dont la moitié environ est 100 % viandeux.

Quelques chiffres

Depuis quelques années, la proportion de troupeaux infectés oscille entre 50 et 55 %, chiffre probablement surestimé en Wallonie. En effet, le plan n’étant pas obligatoire, ce sont majoritairement et précisément des troupeaux confrontés à la paratuberculose qui y adhèrent.

L’évolution du taux de troupeaux infectés lors de chaque campagne hivernale apparaît constante sans amélioration globale des cheptels participants au plan de contrôle. L’évolution du taux d’animaux positifs au sein des troupeaux infectés lors des bilans annuels l’est également. La campagne 2021-2022 touche à sa fin, avec 102 bilans dont 85 % comptent au moins 1 animal positif (excréteur).

Pourquoi recourir au plan de lutte

Le graphique 1 montre l’évolution de la séroprévalence moyenne au sein des troupeaux infectés, selon leur type de plan. Malgré une infection souvent plus importante dans les troupeaux inscrits au plan de lutte de l’Arsia, l’évolution (en vert) vers l’amélioration y est plus rapide. Les troupeaux en seul plan de contrôle laitier (en bleu) ne montrent globalement pas d’évolution.

Les tracés en pointillé montrent l’évolution suivie par chaque type de plan. Une détection plus élevée des animaux infectés à l’aide du test PCR sur les matières fécales ainsi que la mise en place de mesures de management au sein des exploitations en plan de lutte expliquent leur meilleure évolution.

Les mesures principales sont la séparation des veaux à la naissance, la gestion de leur alimentation (lait et colostrum), la gestion des fumiers, la gestion des contacts entre les veaux et les adultes… autant de conseils donnés par l’équipe vétérinaire de l’Arsia lors de leur visite en ferme ou par téléphone, en concertation avec le vétérinaire de l’exploitation.

51 4045 - Evolution de la séroprévalence au sein des cheptels selon le type

Quelles aides ?

À droit aux aides, tout détenteur qui dispose d’un quota laitier, s’engage à tester tous les bovins laitiers de son troupeau (âgés de plus de 30 mois) tous les ans ou les deux ans, selon le niveau attribué, et à réformer tous les animaux potentiellement ou confirmés excréteurs dans les délais impartis. Les frais de prélèvement sont à charge de l’éleveur.

Une aide forfaitaire de 20 € est accordée pour contrôler le potentiel excréteur ou non des bovins positifs dans les troupeaux de niveau A.

N’hésitez pas à contacter l’Arsia pour plus d’infos au 083/23.05.15 (Ext 4) ou paratub@arsia.be.

D’après l’Arsia Infos

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