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La zone de vigilance s’élargit à son tour

Suite à la découverte de deux cadavres de sangliers contaminés à proximité de la frontière franco-belge, des mesures supplémentaires ont été prises, tant en Belgique qu’en France, pour éviter la propagation du virus. En outre, l’interdiction de circulation en forêt pour les zones tampon et noyau a été prolongée jusqu’au 1er avril inclus.

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Faisant suite à la découverte, le 8 janvier, de deux sangliers contrôlés positifs à la peste porcine africaine dans la zone d’observation renforcée, entre Meix-devant-Virton et Sommethonne, le Gouvernement wallon a décidé, sur proposition du ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, d’élargir le périmètre des zones tampon et de vigilance. Cette décision a été prise en concertation avec les autorités européennes et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire.

La zone tampon est élargie à l’ouest de 3.700 ha sur le territoire compris entre la Nationale 88 (Limes-Gérouville) et la Nationale 871 (Virton-Rouvroy-frontière française).

Les mesures concernant la zone tampon restent inchangées, à savoir : interdiction de chasse, de nourrissage, de circulation et exploitation forestière sur base de dérogations individuelles réservées aux professionnels. Les recherches systématiques de cadavres de sanglier ont été intensifiées et se poursuivront dans cette zone et dans la zone d’observation renforcée.

La zone de vigilance au nord du périmètre infecté, et dans lequel aucun sanglier positif n’a été trouvé, a en outre été étendue de 856 h à proximité de Florenville, n’entraînant aucune conséquence pour la circulation et les travaux forestiers. Il est, par ailleurs, rappelé que dans cette zone, comme en zone d’observation renforcée, une dépopulation totale des sangliers a été décidée.

Un dispositif de renforcement de destruction des sangliers par piégeage a été mis en place. Un réseau de clôtures supplémentaires est en chantier. Des patrouilles de nuit sont organisées par le DNF, en collaboration avec les chasseurs. À ce jour, les différentes mesures prises ont permis de retrouver 299 sangliers positifs au virus dans le sud de la province de Luxembourg.

Des craintes aussi en France

En outre, le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, a rencontré son homologue wallon le 11 janvier lors d’une visite du centre de collecte de carcasses installé à Virton (lire Le Sillon Belge du 26 octobre 2018). À cette occasion, il a annoncé le lancement de mesures en France, pour éviter que le virus ne traverse la frontière, dont la mise en place d’une task force et une mobilisation des chasseurs. Une « zone blanche », proche de la frontière, soit un territoire où les sangliers seront d’office éradiqués pour éviter tout risque de propagation du virus, pourrait être instaurée.

En effet, les deux cas de Meix-devant-Virton et Sommethonne ont été retrouvés à moins de 1,5 km de la frontière franco-belge. De quoi inquiéter nos voisins, tant du côté des autorités que des éleveurs et chasseurs, bien qu’aucun cas de sanglier positif n’ait été signalé en France. « Nous ne sommes pas inquiets mais préoccupés », a déclaré le ministre français. Avant d’ajouter : « Des mesures ont été prises et nous pouvons remercier la Belgique. Sans celles-ci, la France ne serait peut-être toujours pas indemne face au virus ».

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