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Moindre dépendance

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Dans une toute récente analyse portant sur des pistes de progression de l’indépendance de l’UE quant à son approvisionnement en protéines végétales, le groupe de réflexion Agridées reproche à la Commission européenne son manque d’ambition sur une problématique de première importance qui sera abordée lors des négociations sur la nouvelle politique agricole commune après 2020. Faisant plus précisément référence au rapport que l’Institution a présenté sur ce thème, fin novembre dernier, ce laboratoire d’idées pour les secteurs agricole, agro-alimentaire et agro-industriel déplore qu’il se limite à un état des lieux et à l’énumération des instruments mis à la disposition des États membres via la pac « pour soutenir directement ou indirectement la production de cultures protéiques dans l’UE : verdissement, paiement couplé volontaire, mesures de développement rural… » Plus grave encore, souligne le « think tank » français, ce rapport fait tout simplement l’impasse sur l’herbe.

Face à ces manques, Agridées prône une augmentation de la part des légumineuses dans l’alimentation humaine et animale, requérant la sélection de nouvelles variétés riches en protéines qui répondent aux besoins qualtitatifs de l’éleveur et quantitatifs du producteur. Là aussi, le think tank dénonce l’absence de stratégie de la Commission sur le financement de cette recherche par la pac, avec des partenariats public-privé. Une autre voie est l’incitation à produire davantage d’herbe, première source de protéines, en proposant de recoupler les aides pour les surfaces en herbe. Certes, le groupe de réflexion n’imagine pas une autonomie de l’Europe en protéines pour l’alimentation animale – l’UE produit annuellement à peine 3 Mt de graines de soja et importe 30 à 35 Mt de graines et tourteaux de soja – mais l’objectif raisonnable serait déjà de gagner en indépendance.

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