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Du matériel toujours plus performant,

pour accroître la qualité du travail presté

L’apparition des technologies numériques a révolutionné le secteur, mais les agriculteurs restent des hommes de terrain. Les impératifs de qualité du travail et de performances des machines les préoccupent au quotidien, ce qui n’est pas passé inaperçu aux yeux du jury des Sima Innovation Awards. Ni de Laforge et Claas, qui repartent avec une médaille d’or !

Temps de lecture : 5 min

Les productions se diversifient, les opérations culturales se complexifient, de nouvelles législations voient chaque année le jour… Dans ce contexte, l’agriculteur se doit d’assurer un travail de qualité. Pour l’y aider, les constructeurs mettent sur le marché des matériels toujours plus performants. L’objectif : faciliter le travail, accroître la productivité ou encore réaliser des économies.

Guider les outils

Le DynaTrac (médaille d’or) commercialisé par Laforge est une interface de guidage polyvalente d’outils attelés à l’arrière du tracteur. Il permet le découplage du mouvement de l’outil par rapport au tracteur. Il corrige les écarts de trajectoire de l’outil sans créer de contrainte, ni sur celui-ci, ni sur le tracteur.

En pratique, l’interface coulisse latéralement en fonction du pilotage réalisé par les systèmes de guidage Gps ou caméra. Le but : assurer un positionnement de l’outil arrière avec une précision proche du centimètre. En outre, aucun disque de maintien de trajectoire n’est requis.

Le DynaTrac est utilisable avec tous les outils et tracteurs du marché. Selon son constructeur, il apporte la fonction guidage à un outil standard. Ce qui s’avère moins coûteux qu’ajouter la fonction guidage sur chaque outil de l’exploitation.

Protéger les sols

En vue de conserver la structure des sols, Claas a chaussé son ensileuse automotrice de chenilles. La Jaguar 960 Terra Trac (médaille d’or) est équipée d’un système de relevage automatique du galet avant en fourrière. Ledit système limite le phénomène de ripage lors des travaux sur une culture en place (luzerne ou herbe).

Il se déclenche au-delà d’un certain rayon de braquage et ne détériore pas la structure des sols. Selon le constructeur, la pression moyenne de la surface résiduelle (environ 60 %), serait en effet plus favorable qu’une monte de pneus standards. Ce dispositif est couplé au télégonflage arrière, pour une protection accrue des sols et de la culture.

Toujours en vue de protéger les sols, les solutions de télégonflage se multiplient. Toutefois, le système souffre d’un temps de montée en pression relativement long en raison du volume à remplir et du débit des compresseurs. Pour venir à bout de ce problème, Sodijantes Industrie a développé le Tank Air Wheel (médaille d’argent), un réservoir d’air intégré dans la jante. Celui-ci maintient une grande quantité d’air à une pression de 6 bars. Il est ainsi possible de gonfler beaucoup plus rapidement les pneus à la pression souhaitée, quelle que soit leur marque.

Face à la complexification des récoltes

En raison du nombre accru d’espèces végétales cultivées, Claas a développé le Convio Flex (médaille de bronze), une barre de coupe polyvalente à tapis flexible. Selon son constructeur, elle serait capable de ramasser sans perte les récoltes les plus basses et les plus diverses (colza, soja, céréales, féveroles, pois…).

La forme du tapis limiterait les pertes de produits sans pour autant avoir recours à des buses d’air comprimé. Le tapis, à vitesse proportionnelle à l’avancement, permet une alimentation régulière des organes de battage.

Tous les principaux réglages se font directement depuis le terminal installé en cabine.

Fertilisation et pulvérisation au top

Amazone dote ses distributeurs d’engrais du WindControl (médaille de bronze), un système de surveillance et de compensation automatique du vent sur les nappes d’épandage. En pratique, un capteur installé sur un mât repliable enregistre les caractéristiques du vent. Il informe en continu l’unité de traitement informatique qui va gérer, en retour, les paramètres d’épandage. Ainsi, les réglages de bases (point de chute de l’engrais sur le disque et régime de rotation des disques) sont adaptés en continu pour compenser les décalages de nappes induits par les effets locaux du vent. L’apport d’engrais est homogène, que le vent soit faible ou fort et que son incidence soit transversale ou longitudinale.

Le pulvérisateur tracté Blaster (médaille de bronze) d’Arbos utilise un châssis articulé dont l’axe de rotation, au lieu d’être sur le timon, est placé près de l’essieu arrière, lui-même proche de la rampe. Deux capteurs de direction permettent de diriger directement l’essieu au moyen de deux vérins hydrauliques. Ainsi, les roues du pulvérisateur suivent strictement celles du tracteur lors des changements de direction et des demi-tours. Cette disposition permettrait de garder la rampe perpendiculaire à la trajectoire initiale et de traiter à pleine largeur au plus près du bout de la parcelle alors que le tracteur a déjà amorcé le virage.

Revalorisation des engins en fin de vie

Manitou a été récompensé pour l’installation de la fonction Eco Stop (médaille de bronze) sur ses chargeurs télescopiques. Son principe : couper automatiquement le moteur lorsque ce dernier est ralenti et sans conducteur en cabine. Cette fonction est ajustable de 1 à 30 minutes, afin de répondre aux besoins de l’utilisateur. Cela permet de réduire la consommation de carburant et la dépréciation de l’engin et retarde les opérations de maintenance.

Le service de location longue durée Berthoud Rent (médaille de bronze) a également été primé. Ce service « tout compris » se compose d’un pulvérisateur associé à un service de suivi, de contrôle et de maintenance de l’appareil, directement chez son utilisateur. L’offre de location permet aussi d’ajuster et de moduler les loyers en fonction de l’activité réelle du pulvérisateur.

Enfin, Manitou repart avec un second prix pour son programme de valorisation des chariots télescopiques Manitou en fin d’usage (médaille de bronze). Le constructeur français n’envisage plus la fin de vie du matériel comme une contrainte mais comme une opportunité. Il souhaite optimiser les cycles de démantèlement des engins et leur recyclage mais aussi revaloriser une partie de ceux-ci sous forme de pièces reconditionnées et d’occasion. Cette initiative ouvre également la voie à une disponibilité plus longue des pièces techniques par la réutilisation des matériels mis au rebut.

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