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Augmenter de 20 % le chiffre d’affaires

de la filière horticole ornementale wallonne

Développé en collaboration avec le Collège des producteurs, le Plan stratégique pour la filière horticole ornementale mobilisera 3,15 millions sur 10 ans. Son objectif : augmenter de 20 % le chiffre d’affaires de la filière, évalué actuellement à 52,5 millions.

Temps de lecture : 3 min

L’horticulture ornementale ne constitue pas un pan majeur de l’économie régionale wallonne (3 % de l’agriculture). Toutefois, elle dispose de qualités qui, face à une demande de plantes majoritairement couvertes par des exportations des régions voisines (Flandre et Pays-Bas), peuvent envisager une croissance pour des segments de marchés spécifiques. Pour preuve, un faible taux d’auto-approvisionnement qui se fixe à 20 % alors que la consommation moyenne des ménages wallons est de 85 € par an en plantes et sapins, hors fleurs coupées.

Quatre pôles et de nombreux atouts

La filière wallonne est structurée autour de quatre pôles : la floriculture, les pépinières ornementales et fruitières, les sapins de Noël et les pépinières forestières.

Elle est génératrice d’emplois avec un peu plus de 10.000 personnes occupées dans le secteur horticole comestible et ornemental. Aujourd’hui, 255 producteurs (floriculture, pépinières forestières, ornementales, fruitières…) répartis sur 3.675 ha, 200 jardineries et plus de 2.100 entreprises de parcs et jardins composent le secteur dont les exportations se chiffrent à 26 millions d’euros.

« L’horticulture wallonne dispose de nombreux atouts sur lesquels ses professionnels peuvent s’appuyer : une production de pleine terre sur des sols de bonne qualité (avec un accès à la terre à des prix moins élevés qu’en Flandre), des productions diversifiées et de qualité qui alimentent une demande de proximité ainsi que des producteurs dont le savoir-faire est reconnu », explique le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin.

En Belgique, 42 % des ménages ont acheté des fleurs et des plantes en 2014 pour près de 145 € : 58 € pour les fleurs coupées et 85 € pour les plantes, semences, bulbes et sapins de Noël. Le marché belge est évalué à 700 millions d’euros pour les fleurs et les plantes.

« De réelles possibilités de croissance s’offrent à la Wallonie en développant sa compétitivité liée à ses principes de base : la proximité, le détail, la qualité et le service après-vente », ajoute-t-il.

Trois objectifs, six actions

Ce plan stratégique se fixe comme objectifs d’augmenter la part de consommation wallonne, de maintenir un niveau élevé de différenciation vis-à-vis des produits d’importation et de développer un environnement institutionnel favorable.

L’enveloppe mobilisée permettra de décliner le plan en actions concrètes :

– une promotion et une approche spécifique auprès des pouvoirs locaux et partenaires institutionnels ;

– encourager le développement des espaces verts ;

– renforcer l’encadrement technique ;

– favoriser l’installation des jeunes ;

– lancer de nouvelles variétés innovantes ;

– poursuivre les recherches en vue d’une réduction des produits phytosanitaires.

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