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De nettes marges de progrès

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Bien que de nombreux progrès aient déjà été accomplis jusqu’ici quant à l’impact des produits phytopharmaceutiques sur l’homme et l’environnement, des améliorations considérables sont encore possibles, affirme une étude de l’Université catholique de Leuven réalisée pour un atelier de travail qu’organisait récemment le comité d’eurodéputés sur l’avenir de la science et de la technologie autour de la question « Peut-on cultiver sans utiliser d’herbicides, de fongicides et d’insecticides ? ».

Selon les auteurs de cette étude, la réduction de l’utilisation de ces substances, via des systèmes très élaborés d’alerte et d’aide à la décision, semble une solution, mais elle n’est réaliste que si le risque de baisse du rendement ou de la qualité qui en résulte est acceptable pour le producteur. Elle peut être aussi obtenue via l’agriculture de précision, dont la télédétection avec des drones.

Une « contribution importante », souligne l’étude, proviendra également de la sélection de variétés plus résistantes, « tant par des méthodes classiques qu’au moyen de nouvelles techniques de sélection telles que la sélection par mutation de précision utilisant l’approche moléculaire baptisée CRISPR-Cas – censée permettre de modifier à volonté et très rapidement n’importe quel ADN – ou par transformation génétique ».

Des techniques qui « seront inévitables pour atteindre les objectifs de développement durable en matière de sécurité alimentaire et d’aliments sains », insistent les auteurs.

En revanche, pour ceux-ci, « il est clair que l’agriculture biologique et sa mise en œuvre dans l’agroécologie ne constituent pas, souvent, le meilleur choix » car elle est « environ 25 % moins productive que l’agriculture conventionnelle », ce qui implique, pour nourrir 11 milliards de personnes à l’horizon 2100, « la mobilisation de davantage de terres aux dépens de la biodiversité ».

Quant à « la perception selon laquelle les produits phytopharmaceutiques naturels, utilisés dans l’agriculture biologique, sont moins toxiques et conduisent à moins de résidus », elle « n’est pas toujours correcte », dit encore l’étude, et « nécessite une confirmation scientifique supplémentaire ».

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