et des enfants gâtés
La pratique est courante et elle n’est ni plus, ni moins critiquable que la fertilisation chimique des champs me diront certains… Oui, peut-être… Mais, il est quand même ironique de constater ; qu’alors que la population réclame à cor et à cri du « naturel » et du « sain », que des enfants manifestent pour que des actions soient prises en faveur du climat, et qu’on demande sans cesse à la profession agricole de faire mieux et de se remettre en question ; que la grande distribution propose aux citoyens des produits d’origine parfois douteuse. Personne ou presque n’y trouve grand-chose à redire tant notre besoin de confort est primordial. Ce produit l’acheteur pourrait sans doute se le procurer gracieusement chez son voisin agriculteur, ainsi, qu’au passage, un litre de lait à un prix honnête. Mais il aurait alors fallu s’adresser à lui, comprendre comment il travaille au lieu de le supposer et, surtout, se salir. Trop lent, trop beurk, pas assez bucolique… Oubliés les beaux discours et les belles résolutions. Un retour aux sources mais pas trop s’il vous plaît ! On veut du naturel… propre et rapide. On veut du bon, du sain et du respectueux… pas cher. On veut de la simplicité et du choix…
Nous sommes élevés dans la ouate et l’opulence, déconnectés des réalités. On nous vend une image et des idées sans nous en expliquer l’histoire, la rudesse et les sacrifices qu’elles imposent et ont imposé à nos aïeux. Ces «valeurs», nous les défendons les yeux bandés, du moins quand cela nous arrange. Bienvenues au 21e siècle, celui des enfants gâtés !