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Le Carah délivre ses recommandations

La récente poussée de chaleur a permis de commencer les plantations dans des sols bien ressuyés et bien réchauffés ; des conditions idéales pour une rapide germination des plants, évitant ainsi que les germes ne restent trop longtemps sous terre et sous la menace du rhizoctone.

Temps de lecture : 3 min

Une enquête menée auprès de 92 agriculteurs wallons et révèle une tendance à conserver la surface totale de pommes de terre d’industrie équivalente à celle de 2018 et à augmenter quelque peu les surfaces de tubercules destinés au marché du frais, indique le Carah dans son avis du 18 avril.

Les quatre variétés destinées à l’industrie qui sont le plus représentées sont, comme l’an dernier, Fontane, Bintje, Challenger et Innovator. Cependant, Bintje, Innovator et Fontane se voient légèrement dépréciées avec une diminution de surface. Cette baisse est probablement due à la difficulté de trouver des plants cette année. À l’opposé, Challenger et Markies voient augmenter leurs surfaces.

La profondeur de plantation

La profondeur de plantation ne doit pas être trop importante pour ne pas retarder la levée et ne pas exposer inutilement les jeunes germes aux attaques de rhizoctone. À l’opposé, une plantation trop superficielle est également déconseillée, car le buttage est plus difficile et le risque de verdissement augmenté.

La profondeur normale de plantation dépend du type de sol et du calibre des plants. En règle générale, il est conseillé une profondeur telle que la partie supérieure des tubercules se trouve à peu près au niveau de la surface du sol avant plantation. Une couche de 5 à 8 cm de terre ameublie doit se situer sous le plant. Ceci permettra un développement du système racinaire et, à la récolte, maintiendra le soc d’arrachage au-dessus de la zone non ameublie. Une plantation un peu plus profonde se justifie dans des sols légers ou drainants pour bénéficier de remontées capillaires favorables au démarrage des racines.

Les inter-buttes

Pour les terres à forte pente, il est possible d’adapter sur les planteuses un système permettant d’implanter des cloisonnements entre les buttes. Ceux-ci permettent non seulement de diminuer le ruissellement et l’érosion, mais aussi de diminuer les pertes de produits phytosanitaires.

Écartement entre les buttes

Traditionnellement les buttes sont écartées de 75 cm, cependant, il est possible de porter cette distance à 90 cm. Cette technique comporte plusieurs avantages, en voici quelques-uns.

Elle va permettre de limiter la compétition entre plantes. Ceci aura pour conséquences de produire des tubercules de plus gros calibres. Cet écartement offre aussi la compatibilité du matériel utilisé en betterave, avec 1,80 m d’espacement entre les voies. Le temps de travail est réduit de 15 % (de la plantation à l’arrachage) et le volume des buttes est également accru de 30 %, ceci réduit les risques de verdissement et de mildiou sur tubercules. Il est à noter que l’augmentation du volume de terre complique l’arrachage surtout en terres lourdes ou battantes, ou encore en conditions humides.

Densité

Le choix de la densité de plantation est raisonné en fonction du type de production envisagé, c’est-à-dire pour un rendement élevé dans un calibre déterminé, tout en tenant compte de la durée de végétation (primeurs, plants, pommes de terre de conservation ou industrielles).

Le nombre de tubercules est en relation avec le nombre de tiges. Les densités de 12 à 15 tiges par m² semblent être un bon compromis pour le rendement et le calibre.

Le nombre de tiges produit par plant dépend du calibre du plant. Plus le calibre est gros, plus le nombre de tiges principales par plante sera élevé. Le nombre de tiges espéré par m² permet d’estimer le nombre de pieds/ha. Le nombre de plants au kg du lot que vous utilisez permet d’estimer la quantité de plants requise.

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