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Juillet le plus chaud de tous !

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Si le mois de juillet que nous venons de vivre a commencé plutôt froidement, avec des températures pratiquement toutes inférieures aux normales à Uccle, la situation a changé du tout au tout à partir du 17, avec une poussée de fièvre mémorable. Les températures ont alors rapidement grimpé au-dessus des normales, avec des maxima largement au-dessus de 30ºC, du 23 au 26 de ce mois, confirme notre Institut royal météorologique.

Le record le plus spectaculaire fut battu le jeudi 25 juillet avec une température maximale de 39,7ºC à Uccle, dépassant très largement le précédent record de 36,6ºC établi en juin 1947 (mesures depuis 1901). Le record de la plus haute température minimale a également été atteint à Uccle ce même jour, le mercure ne descendant pas en dessous de 23,5ºC.

Le record de la température maximale a également été battu dans le reste du pays. Le mercredi 24 juillet, le record précédent (38,8ºC) datant de 2015 et 2018 a déjà été dépassé à Angleur (Liège), avec une valeur de 40,2ºC. Le lendemain, la chaleur devenait véritablement accablante dans tout le pays : des températures maximales d’au moins 40ºC ont été relevées dans plus de 50 stations et un nouveau record absolu a été relevé à Begijnendijk en Brabant flamand, avec 41,8ºC. Ce même jour, le record absolu de température maximale a été battu dans la centaine de stations pour lesquelles l’Irm disposait déjà des relevés de juillet.

Cette envolée des températures a largement dépassé nos frontières, de même que celles de l’Europe, puisque juillet 2019 constitue le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde, juste au-dessus du mois de juillet 2016, indique le service d’observation européen Copernicus sur le changement climatique.

La population mondiale menacée par le stress hydrique

Par ailleurs, près d’un quart de la population mondiale, réparti dans 17 pays, est concerné par un risque extrêmement haut de stress hydrique, selon la dernière version du « Water Risk Atlas », une carte interactive publiée le 6 août par le World Ressources institute, un cercle de réflexion américain spécialisé dans les questions environnementales. Le risque de subir une pénurie d’eau est au moins  élevé  pour un tiers de la population mondiale. La cause : une augmentation de la consommation mondiale, qui a plus que doublé depuis les années 60. Pour réduire ce risque, les chercheurs appellent notamment à augmenter l’efficience agricole, en utilisant des semences qui ont besoin de moins d’eau et à améliorer les techniques d’irrigation. Les risques mondiaux se concentrent dans certaines régions bien déterminées : l’Inde, l’est de la Chine, le Mexique, le Moyen Orient et le pourtour méditerranéen.

La Une

Quelle est la part des sols wallons dans le bilan des émissions des gaz à effet de serre agricoles ?

Environnement La réduction des émissions de 80 à 95 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 27 ans est vitale pour la stabilité et l’existence de nos sociétés. Des climatologues précisent qu’il faut très vite accélérer de cinq fois la décarbonation par rapport à ce qui est en cours. Notre « budget carbone » individuel d’européens doit passer de 10 t de CO2 à cinq fois moins en un peu plus d’une génération. Le secteur agricole est à la traîne dans la réduction de ses émissions ; ces réductions n’atteignent que la moitié de celles de l’ensemble des secteurs depuis 1990.
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