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Le consommateur

est aussi un gaspilleur

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Sur un total de 638 millions de tonnes (Mt) de denrées alimentaires de première nécessité, 129 Mt ont été gaspillées en 2017, soit 20,2 % sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, selon une récente étude du Centre commun de recherche de la Commission européenne. Sans grande surprise, c’est au stade de la consommation que la part gaspillée est la plus importante. Elle se chiffre à 60 Mt, soit 46 % du total, suivie par la production primaire (25 %), la transformation et la fabrication (24 %) et la distribution et la vente au détail (5 %). Toutefois, ces résultats diffèrent selon le groupe alimentaire.

Les groupes d’aliments présentant la plus grande contribution au gaspillage alimentaire sont les fruits et les légumes. Les œufs, présentant la plus faible part de produits gaspillés, sont également ceux qui sont les moins consommés. En toute logique, l’étude montre que les groupes alimentaires produits et consommés en grande quantité, sont ceux que l’on gaspille le plus. Toutefois, des exceptions existent.

Les céréales, fruits et légumes – qui présentent des niveaux similaires de consommation dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, soit respectivement 78,2 Mt, 67,9 Mt et 68,5 Mt – n’ont pas le même impact en termes de gaspillage alimentaire. En effet, pour les céréales, il atteint 15,6 Mt gaspillés, soit 20 % du total. Tandis que les fruits et légumes, c’est près de la moitié de déchets, soit 28,1 Mt et 31,3 Mt représentant 45 % du total.

Par rapport aux produits à base de céréales (comme les pâtes et le riz), le caractère périssable des fruits et légumes explique en grande partie ces résultats.

Des situations diverses selon le groupe alimentaire

C’est au stade de la consommation que les niveaux de gaspillage sont les plus importants. C’est le cas pour la viande, le lait, les œufs, les céréales, les légumes et les pommes de terre. Tandis que pour les cultures oléagineuses, la plus grande part du gaspillage (79 %) se concentre au stade de la transformation et de la fabrication. Et dans le cas des betteraves sucrières, c’est au stade de la production primaire, tout comme les fruits (39 %). Ces derniers, avec les légumes, représentent 76 % du gaspillage de la production primaire.

Sur ce dossier, la Commission européenne a adopté en mai dernier, un acte délégué définissant une méthodologie commune à l’Union européenne afin de mesurer le volume des déchets alimentaires. Celui-ci s’inscrit dans le cadre de la révision de la législation de l’UE sur les déchets, adoptée en mai 2018, qui oblige les États membres à mettre en œuvre des programmes nationaux de prévention du gaspillage alimentaire, de réduire le gaspillage alimentaire à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement, et de surveiller les niveaux de gaspillage.

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