Les exportations d’animaux vivants pourraient diminuer de 16 % en raison de la fermeture du marché turc. Malgré la baisse de la production dans l’UE, la faiblesse de la demande maintient les prix au-dessous de la moyenne des trois dernières années. L’érosion de la production devrait se poursuivre en 2020 à hauteur de -0,7 %, estime Bruxelles.
De son côté, le porc bénéficie toujours d’une demande chinoise soutenue, provoquée par l’épizootie de peste porcine africaine. Les exportations européennes vers l’Empire du milieu (viande et abats) ont progressé de 44 % au premier semestre 2019. La Commission estime la progression des exportations (toutes destinations confondues) à 20 % sur l’année. En l’absence de croissance de la production porcine (+0,4 % en 2019), les prix augmentent, ce qui pourrait pousser les consommateurs à se reporter vers la viande de volaille. Celle-ci profite par ailleurs d’une « forte demande au niveau mondial », provoquant une hausse de la production (+2,5 % sur l’année) et des exportations (+4,5 %). Les importations augmentent encore plus (+6 %), notamment en provenance du Brésil et de Thaïlande.
Quant à la viande ovine, elle progresse de 1 % en 2019 grâce à de « meilleures conditions fourragères » qu’en 2018 et à une hausse des abattages britanniques, sur fond d’anticipation du Brexit.
Le 11 octobre, les experts de l’Observatoire européen du marché de la viande se réunissaient pour la 12e fois depuis sa création en 2016 afin de faire un nouveau point sur la situation des secteurs des viandes bovine et porcine.
