
Vlam signale, notamment ceci : « Les produits laitiers belges sont prisés en Belgique et à l’étranger. Nos 537 960 vaches laitières nous fournissent du lait belge de qualité, ainsi que des fromages belges et nombreux autres produits laitiers. Selon le rapport annuel de la CBL (Confédération belge de l’industrie laitière), l’industrie laitière belge a transformé 4,6 milliards de litres de lait en 2019. La transformation du lait a fortement augmenté ces dernières années : 51 % de transformation du lait supplémentaire par rapport à 2006. Cela est dû d’une part à une augmentation de la production laitière belge et d’autre part à une augmentation nette du lait importé pour la transformation. »
Je ne sais pas d’où l’auteur de la lettre sort les chiffres de production électrique et de chaleur d’une ferme de 120 vaches. Cela ne veut rien dire, car le biogaz est produit à partir des ingrédients injectés. Qu’on pose la question à un agriculteur (plus facile à trouver) qui a 60 vaches, dont le biogaz est produit à partir du lisier de ses vaches. Cet agriculteur fait de la récupération d’énergie. Les micro-organismes qui digèrent le lisier en transforment la partie la plus labile en CO2 et en méthane. Ce sont leurs excréments, comme l’alcool peut être celui des levures. Mais ils délaissent ce qui est indigestible, cette partie qui va constituer l’humus. Lors de l’épandage au champ, la partie labile aurait été également digérée, et renvoyée dans l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau et de CO2. Le compostage est un processus similaire. Mais on n’aurait pas récupéré d’énergie…
Il est certain que le biogaz ne résoudra pas l’appétit des Belges en matière d’énergie. Mais pourquoi le mépriser, surtout dans un journal agricole ?
L’idée serait-elle la suivante : « ne faites rien, laissez faire les spécialistes des éoliennes, et payez, payez… ? »
