Notre société, volontiers bipolaire,
Est parfois séduite par le radicalisme,
Quand un idéal vire à l’idéologisme,
Que les bons sentiments prennent un ton sectaire.
Qu’importe l’idéal: Dieu, l’homme ou… la nature.
Celle-ci fut longtemps le lot du paysan:
Un beau cadre de vie pour les travaux des champs,
En oubliant à quel point la vie était dure.
Depuis, l’écologie a conquis les esprits.
La nature est sublimée, voire déifiée,
Et l’agriculture suspectée, décriée,
Souvent d’ailleurs par ceux qui sont le mieux nourris.
De l’abondance est née la non-reconnaissance.
Ignorant combien «labourage et pâturage»
Ont changé pour s’adapter à travers les âges,
Certains consommateurs réduisent leur confiance.
Plus grave, il en est qui distillent la peur.
Entre méconnaissances et désinformation,
Les gens de bonne foi se posent des questions.
Le temps semble venu d’inverser le curseur.
Il faut dire haut et fort le chemin parcouru,
Les acquis réussis des métiers de la terre.
Finis, les intoxications alimentaires.
Aujourd’hui, la peur d’avoir faim n’existe plus.
«Produire mieux sans produire moins», pourquoi pas ?
En culture raisonnée et lutte intégrée,
C’est la réalité pour la majorité,
Offrant la qualité pour un coût resté bas.
Autre défi: le réchauffement climatique.
Séquestrant l’énergie que le monde a grillé,
Le carbone enterré devient fertilité.
L’agriculture joue un rôle écologique.
Il ne reste qu’une poignée d’agriculteurs…
Si l’espèce est clairement en voie d’extinction
C’est aussi par manque de considération.
Il est temps d’agir avant qu’elle ne se meure…
