des pourfendeurs de la viande conventionnelle.

Analyse de cycle de vie
Pour l’organisation professionnelle, quel que soit le scénario envisagé, trois conséquences au moins se dégagent nettement en cas de transition vers une filière viande à 100 % synthétique : l’Europe perdra un champion de la bioéconomie (utilisation des fourrages, production d’engrais organiques, sous-produits…) ; les zones rurales européennes deviendront désertes et la production alimentaire sera concentrée entre les mains de quelques entreprises de technologie alimentaire ; et enfin l’empreinte carbone de notre alimentation ne sera pas réduite de manière significative comme le promettent les produits synthétiques de substitution.
Une étude néerlandaise publiée le 9 mars – la première analyse de cycle de vie réalisée en la matière – montre que la production de viande « cellulaire » a la capacité d’avoir une empreinte environnementale moindre que la viande conventionnelle en particulier si l’industrie a recours à des énergies renouvelables. Mais ce travail ne prend pas en compte l’impact positif que peut avoir l’élevage extensif sur la biodiversité ou les sols. Et, souligne le Copa-Cogeca, des questions se posent sur le sérum utilisé pour produire les tissus in vitro (qui provient aujourd’hui de sang de fœtus bovin). « Si nous voulons réellement faire la différence et réduire l’impact de la production de protéines animales sur le climat, nous devons investir dans l’innovation pour le secteur de l’élevage », conclut Christiane Lambert.
