a été récemment lancée
à l’initiative des Coopératives d’utilisation de matériel agricole, « en réaction à la hausse croissante des prix des équipements ».
Le concept est de réaliser des achats groupés, pour obtenir du matériel de qualité avec des réduction de prix de 25%, explique Philippe Majeune, élu national de ce réseau de coopératives d’utilisation de matériel agricole.
«À peu près 500 millions € sont investis par les Cuma, chaque année. C’est une force, mais qui est complètement dispersée», souligne-t-il.
CamaCuma part de cet autre constat que «les prix des matériels, tous les ans, augmentent systématiquement de 3% à 6%», poursuit Philippe Majeune.
Un processus simple
La centrale d’achat utilise les données de comptabilités – investissement, prix et rapidité de renouvellement des matériels agricoles – de 80% des Coopératives d’utilisation de matériel agricole, qui permettent de déterminer leurs besoins spécifiques en matériels agricoles.
En interne, des groupes techniques traduisent ce besoin en appels d’offres auprès des constructeurs, recherchant le meilleur prix pour le standard attendu et en privilégiant si possibles les marques françaises.
Deux formules à ce jour
La CamaCuma propose actuellement deux formules:
– l’achat-revente dédié aux matériels simples: peu technologiques, ces équipements nécessitent peu de service après-vente et se distinguent par une longue durée de rétention;
–- la location de longue durée de matériels complexes, avec l’accompagnement de services: s’applique à des matériels plus technologiques, souvent automoteurs, pour lesquels le sercice après vente est primordial et qui répondent à une courte durée de détention.
La location est basée sur un volume d’heures d’utilisation sur une période 36 à 60 mois. Elle comprend l’entretien et la garantie par le réseau de la marque, mais aussi l’assurance, le coût des pneumatiques, et la vérification générale périodique.
Les deux premiers appels d’offres ont porté, l’un sur des plateaux fourragers (10 m ou 12 m à 1.200 euros/mètre) en achat-revente, et l’autre sur des chargeurs télescopiques en location sur 36 à 60 mois.
Après deux mois d’activité, CamaCuma affichait déjà un quart des matériels vendus ou loués.
Trois autres appels d’offres se sont ajoutés en mars, puis cinq supplémentaires sont prévus pour le deuxième semestre.
La centrale d’achat revendique l’adhésion de 40 % des Cuma en France, dans un croissant qui part de l’Ouest jusqu’à l’Est en passant par le Nord.
