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Ode à la terre

Temps de lecture : 3 min

Retour sur ce 29 octobre teinté de bleu, d’un presqu’azur qui avait découragé les petits nuages ventrus rangés derrière la gare. À Namur. L’esplanade, ou plutôt « La traverse des Muses » retenait sur elle la lumière avant de nous la rendre, augmentée.

Les Abattoirs de Bomel, construits en 1939 et définitivement fermés en 1988, y revivent désormais sous forme d’un centre culturel dédié à la promotion artistique et au développement de la créativité de toutes et tous.

Devant, enveloppés de l’air enivrant, frais et matinal, s’étirent les portraits en grand de 50 agriculteurs wallons. Dans cette bibliothèque de silences, en noir et blanc, des histoires, des passions, des dunes de phrases et des mots qui fleurissent au bord du temps.

Ces pages majuscules offertes aux passants sont celles de l’ouvrage « De la terre à l’assiette » publié avec le soutien de l’Apaq-w.

Les éleveurs, producteurs, agriculteurs, photographiés par le talentueux Lionel Daneau, évoquent leur métier, leur vie, de l’osmose existant entre les deux. On y parle de bœuf, de porc, de cochon, de mouton, de volaille, mais aussi de truite et d’escargot.

Éric Boschman est allé à la rencontre de ces travailleurs de la terre « pour se mettre à leur service » comme il le dit joliment. Ce livre, c’est une rencontre entre passion, talent et travail, autant de réalités devenues malheureusement méconnues de trop nombreux urbains.

« Il faut arrêter de crier haro sur le baudet, d’accabler les agriculteurs » s’est-il exclamé lors de la présentation de l’ouvrage avant de susurrer, « dans mon cheminement, j’ai rencontré beaucoup de gens biens ».

Parmi eux, Gil Grévisse, de « La ferme du château vert » pour qui ses études de bioingénieur lui ont appris qu’agriculteur « était le plus beau des métiers : être seul dans sa ferme, au milieu des champs et des bêtes, un sentiment que peu de gens peuvent ressentir ».

Mais encore Benoît Falys, de « La blanche ferme », lui se sent « fier d’exercer ce métier qui a du sens, qui rend service à la société ». Et d’ajouter qu’« avec les attentes des consommateurs pour des produits de bonne qualité, on va dans la bonne direction ».

C’est aussi Michel Bosart et son épouse de « L’élevage de Noblehaye » selon lesquels « être agriculteur, cela se transmet par l’ADN mais aussi par la vie quotidienne. Nous aimons nos animaux, nos enfants sont très sensibles aux conditions d’élevage, plus que nous encore, et nous travaillons toujours en privilégiant la qualité de vie des bêtes ».

« De la terre à l’assiette », c’est enfin une déclinaison de recettes autour des productions des agriculteurs qui animent les pages de l’ouvrage. Et une exposition itinérante à travers toute la Wallonie et jusqu’à Bruxelles.

Gardez un œil sur votre Sillon Belge, nous reviendrons plus en détail sur la présentation de cet ouvrage phare dans notre prochaine édition.

Marie-France Vienne

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Courrier des lecteurs : enrubannons en rose

Voix de la terre Pourquoi le rose me demanderez-vous ? Non pas parce que je suis une fille voyons, ce n’est pas fini ce temps où on genre encore cette couleur ? Le rose parce que c’est la couleur choisie par l’association de Think Pink, elle-même qui organise entre autres des campagnes d’information et de sensibilisation qui luttent contre le cancer du sein. Hep, hep, hep ! Restez bien attentifs, y compris vous messieurs, car vous pourriez apprendre des choses à ressortir au repas de famille dominical.
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