Arrivés chez SESVanderHave, le Roi et la Reine ont été reçus par le Ceo, Rob van Tetering, et le directeur de la sélection, Hendrik Tschoep, qui leur ont présenté les grands contours des activités de la société et son rôle international dans le marché du sucre.
Ballet de plateaux et frigo géant
Les Souverains ont débuté leur visite par le centre de sélection et son système entièrement automatisé. Ils ont pu apprécier le ballet des semis sur des plateaux glissant en toute autonomie vers une zone de germination avant que les plantes ne soient transplantées à l’aide d’un robot. La décision de les conserver, ou non, se fera ensuite sur base d’un échantillonnage et d’une analyse des marqueurs génétiques.
Seules les plantes choisies seront transplantées dans de plus grands pots. Elles seront ensuite vernalisées après une nouvelle période de croissance en serre. Pour fleurir, la betterave a besoin d’un traitement de froid. Un hiver artificiel que peuvent offrir les infrastructures du SVIC grâce à un frigo géant dans lequel sont stockées les plantes durant trois mois.
Le couple royal a ensuite assisté à la première étape qui intervient dans le développement d’une variété avec le croisement manuel de semences. C’est le choix des plantes parentales contenant les gênes nécessaires à la création d’une nouvelle variété. On utilise le pollen du parent mâle pour polliniser le parent femelle afin de donner « un coup de pouce » à la nature pour produire de nouvelles combinaisons de bons gènes.
« Une solution prête à l’emploi pour chaque marché »
Le Centre d’Innovation SESVanderHave est un complexe de serres récemment construit et qui constitue l’un des centres de recherche les plus pointus du secteur sucrier. Le centre comprend plus de 13.000 m2 de serres et 2.000 m2 de laboratoires. C’est ce qu’a détaillé au couple royal son Ceo Rob van Tetering.
C’est là que sont menés les travaux sur les variétés de betteraves sucrières du futur. « Le processus de production d’une nouvelle variété prend normalement environ 10 ans, mais grâce à la technologie du SVIC, nous pouvons réduire ce délai à 8 ans », a-t-il développé en précisant que l’entreprise tirlemontoise permettait d’offrir « une solution prête à l’emploi pour chaque marché, en analysant les différences de climat, de types de sol et de maladies dans les moindres détails ».
Quant à Hendrik Tschoep, il a évoqué la jaunisse de la betterave, un sujet sensible qui fait l’objet d’un travail intensif et de quelques essais en Belgique, dans lesquels des variétés présentant une tolérance modérée ont été détectées. « À partir de 2024, nous aurons des variétés à tolérance accrue » a annoncé le directeur de la sélection.
À l’issue de la visite, le couple royal a reçu une réplique d’une œuvre d’art réalisée aux Pays-Bas par l’artiste Niek van Leest représentant la façon dont les gens cultivaient la betterave dans le passé. Le petit personnage tient les feuilles d’une main et arrache la betterave du sol à l’aide d’un « bietensteker », un coupe-betterave.
