Que les Talibans partout sont là.
Habillés en civils, arme sous le bras.
Ceux-ci sont leurs cousins, leurs fils parfois.
Plier, se soumettre à la Charia.
Jadis, elles avaient des droits.
Elles rasent les murs sous la burqa.
Interdiction d’écoles, d’études… avenir sépia.
Peur et faim au ventre… sans joie.
Même fuir, elles n’en ont plus le choix.
Comment ces hommes peuvent-ils vivre,
Si leurs mères, leurs sœurs vivent le pire.
Sans communion… pas de plaisir !
Pas d’égalité des sexes… juste servir
Pas réfléchir… juste subir.
Partout et à toutes les époques de l’histoire,
Elles ont souffert mais garder espoir.
Se taire entre les champs et la bouilloire
Allaiter les fils, aux maris porter à boire.
Parfois rire, souvent pleurer dans le noir.
« La femme est l’avenir de l’homme » disait Aragon
Et Ferrat ajoutait : « le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l’horizon »
Quelle lame de fond, quelle tempête, quel typhon
Fera-t-il changer enfin les opinions ?
Laissez-moi rêver d’une plus belle saison,
Pas d’une révolution, mais d’une nouvelle floraison,
Rose et pure, telle celle des cerisiers du Japon.
À travers les traditions, les religions, les nations,
Que toutes les femmes, les filles soient enfin l’égales des garçons.
