seulement suisse ou français
américaine l’a confirmé : aux États-Unis, le terme gruyère fait bien référence à un nom commun et ne peut être réservé aux seuls fromages de ce type originaires de France ou de Suisse.

Il n’existe pas aux États-Unis les mêmes protections qu’en Europe sur l’appellation des produits alimentaires, comme l’Indication géographique protégée (IGP) pour le gruyère en France, font-ils valoir dans leur verdict.
L’agence chargée de la sécurité sanitaire des aliments, la FDA, définit bien des critères pour le gruyère, comme l’existence de « petits trous » ou le fait qu’il soit vieilli pendant au moins 90 jours. Mais n’inclut pas des critères sur l’origine géographique.
Aussi « du fromage, peu importe où il a été produit, est étiqueté et vendu comme du gruyère aux États-Unis depuis des décennies ». Et ce, qu’il ait été produit dans l’État américain du Wisconsin ou importé depuis les Pays-Bas, l’Allemagne ou l’Autriche, ajoutent-ils.
En conclusion, écrivent-ils, les plaignants ne peuvent pas aller à l’encontre de « ce qui ressort clairement du dossier : les consommateurs de fromage aux États-Unis comprennent que le terme « gruyère » fait référence à un type de fromage, ce qui rend le terme générique ».
Cette décision a été saluée par plusieurs acteurs du secteur laitier aux États-Unis, dont la Fédération des producteurs américains de lait, qui espèrent qu’elle incitera les fédérations professionnelles françaises et suisses à « cesser de tenter d’exproprier un nom commun d’aliment » en enregistrant une marque.
