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Des résultats prometteurs

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Dans deux rapports intermédiaires récemment publiés, l’Anses et l’Envt (École nationale vétérinaire de Toulouse) confirment l’efficacité des vaccins dans la réduction de l’excrétion du virus de l’influenza aviaire chez les canards mulards.

Cette réduction s’observe « par voie respiratoire et digestive », précisent les auteurs. Réalisée dans le cadre d’un partenariat avec quatre autres États membres de l’UE, cette expérimentation portait sur deux candidats-vaccins de Ceva Santé animale et de Boehringer Ingelheim. Réalisé en trois séries, l’essai a impliqué 11.400 canards, certains vaccinés, d’autres témoins. Tous ont été inoculés avec une souche du virus influenza H5N1 « qui circule encore actuellement en Europe », à l’âge de 7 semaines et de 11 semaines. « La réduction d’excrétion observée, plus importante après épreuve virulente à 7 semaines d’âge, reste significative à 11 semaines », remarquent les scientifiques.

Par ailleurs, « peu de signes cliniques (liés à l’influenza aviaire ont été observés », y compris chez les canards non-vaccinés, notent-ils, déplorant recueillir seulement « peu d’éléments relatifs à la protection clinique ». « Néanmoins, les seuls signes cliniques observés l’ont été chez des sujets non-vaccinés », précise le rapport.

« Bonne maîtrise de la transmission virale »

D’après un second rapport intermédiaire, l’expérience a mis en évidence une « bonne maîtrise de la transmission virale chez des sujets vaccinés ». Les résultats permettent de « démontrer la maîtrise de la transmission directe chez les animaux vaccinés » âgés de 7 semaines, ainsi que « l’absence de transmission par contact indirect (transmission aérienne) dans les conditions expérimentales ». Un nouvel essai est prévu à l’automne sur la transmission du virus entre animaux âgés de 11 semaines.

L’étude a aussi apporté un résultat crucial pour la surveillance liée à la future campagne de vaccination : les deux méthodes de tests sérologiques choisies par les scientifiques (Elisa et IHA) peuvent « être utilisées au niveau du lot pour différencier les animaux vaccinés des animaux non vaccinés ». L’autre critère à prendre en compte dans la surveillance est de pouvoir détecter les animaux vaccinés mais infectés par un virus « sauvage » (stratégie Diva). Ces deux critères visent à répondre aux exigences des pays importateurs de volailles ou de génétique aviaire.

Ces résultats favorables apportent des garanties suffisantes pour lancer une campagne de vaccination dès l’automne 2023 », a estimé le ministère de l’Agriculture français.

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