
Ce concept, qui sera discuté par les dirigeants européens lors de leur réunion informelle à Grenade, le 6 octobre, vise à améliorer l’indépendance de l’Europe dans des domaines critiques, tout en maintenant l’ouverture à la coopération et au commerce mondial. Les délégations ont examiné un document de travail espagnol intitulé « Favoriser la résilience des systèmes alimentaires européens dans un contexte d’autonomie stratégique ouverte ».
Pas encore de consensus sur les clauses miroir
Luis Planas, le ministre espagnol de l’Agriculture, président en exercice du Conseil Agriculture, a déclaré le 5 septembre à Cordoue, devant des journalistes, qu’il défendait avec son homologue français, Marc Fesneau, ces clauses miroir. Ce sujet « nefait pas encore l’objet d’une majorité au Conseil de l’UE, et il faudra ensuite défendre le sujet à l’OMC », a admis cependant Luis Planas. De son point de vue, « si un produit est interdit dans l’UE, nous ne pouvons pas accepter d’importations en provenance de pays tiers ».
Pour le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, il ne faudrait toutefois pas multiplier les clauses miroir, car il est parfois impossible pour un pays de respecter l’ensemble de ces mesures de réciprocité. Et il a mis en garde contre d’éventuelles plaintes à l’OMC. Avec un excédent commercial de 58 milliards d’euros, « nous sommes le premier exportateur de denrées alimentaires au monde », a rappelé Janusz Wojciechowski.
