est prêt à relever
les défis de notre société
Des bêtes faciles à élever grâce à leur caractère docile
Une image de vache piquée aux hormones, loin de la réalité actuelle
Seau en main, Didier se dirige ensuite vers ses vaches pour leur distribuer un mélange de paille, d’épeautre, de protéines et de mélasse. D’autres bêtes sont en train de pâturer dans la prairie juste à côté.
Ici, c’est que du naturel. Nous sommes donc bien loin de la vache piquée aux hormones, une image qui lui a malheureusement longtemps collé à la peau. « Maintenant, il est vrai qu’elle est tellement impressionnante que cela lui a peut-être desservi par rapport au public extérieur ne connaissant pas la race », déplore l’éleveur. Cependant, rappelons que le Blanc Bleu Belge est, avant tout, le fruit d’une mutation génétique du gène culard. En outre, les hormones sont interdites dans les élevages européens depuis 1996.
Un rendement exceptionnel de 70 % et une empreinte carbone moindre
Et derrière cette silhouette sculpturale, digne d’un bodybuilder, se cache de fameux atouts. Le principal ? Sa quantité importante de muscles au détriment de la graisse et de l’os. « Il s’agit d’une bête avec un rendement poids vif carcasse d’environ 70 %. C’est énorme en comparaison avec d’autres races dont le rendement se situe entre 55 et 60 % ».
Cette caractéristique permet à la BBB de produire de la viande en générant très peu de déchets. De plus, selon le Herd-Book, grâce à ce rendement exceptionnel et à son efficacité alimentaire, elle est réputée pour ses faibles émissions de gaz à effet de serre. « Cette capacité à produire à nourriture égale, une masse musculaire et viandeuse, largement supérieure en fait une race à tendance écologique », souligne fièrement le président du Herd-Book.
Exportée dans plus de 40 pays et reconnue pour les croisements
Alors, le Blanc-Bleu, une vache docile, écologique, à hauts rendements, oui, mais aussi une véritable ambassadrice pour notre pays. Exportée dans plus de 40 pays, elle est connue et reconnue pour les qualités qu’elle apporte lors des croisements. « C’est la race qui ramène le plus rapidement de la viande. Pour les autres vaches, c’est souvent après la 6e génération. Ici, on est sur la 3e ».
Grâce à toutes ses qualités, le BBB séduit les plus jeunes. Preuve en est, cette année, l’école des jeunes de la Foire de Battice, habituellement dédiée à la Holstein, s’est ouverte à cette race. « Nous avons eu 3 équipes de 5 jeunes. Et on sent que pour l’année prochaine, il y a encore de l’engouement ! Mais je pense que pour attirer un nouveau public, il est aussi important d’avoir une communication positive autour de la race et de notre métier. On dit qu’il y a de moins en moins de professionnel du Blanc-Bleu, mais on voit qu’il y a de moins d’éleveur tout court. C’est un métier qui se perd », raconte Didier Pétry.
Alors, qu’on l’aime ou qu’on la décrie, le BBB n’a certainement pas dit son dernier mot. Et puis, les paysages wallons seraient bien différents sans cette vache typique de notre territoire en train de brouter dans les prairies avec la sérénité qui la caractérise.
