
En effet, 70 à 80 % de l’électricité est produite grâce à leur installation photovoltaïque. Une énergie solaire permettant de répondre aux besoins de l’exploitation et de son séchoir à foin, gros consommateur d’électricité. Un investissement qui date de 2019. « Pascal y a réfléchi durant plus de quinze ans. Nous nous sommes rendus en Alsace, ou encore en Normandie, afin de prendre nos renseignements et développer un séchoir qui correspond à nos attentes », raconte Hélène. L’herbe fauchée reste maximum 48h sur la prairie. « Cela permet d’éviter au soleil de détruire ses protéines. Ensuite, elle est rentrée en vrac. La griffe à foin le reprend et le stocke par hauteur de deux mètres. Le système de ventilation souffle l’air sur le tas pour terminer de sécher le foin », poursuit-elle.
Ce système comporte plusieurs avantages. Les vaches posséderaient un meilleur métabolisme et seraient moins sujettes aux pathologies. De plus, tout le foin de la ferme provient de là. Quant aux céréales, elles viennent de l’exploitation du frère d’Hélène, lui aussi agriculteur : « Nous essayons de travailler un maximum en circuit court ». En outre, la griffe à foin qui transporte le fourrage du séchoir à l’étable permet de travailler de manière efficace : en 10 à 15 minutes, toutes les bêtes sont nourries. Des vaches debout ou installées sur le matelas qui savent que c’est l’heure de manger lorsqu’elles entendent l’appareil démarrer.
Outre le fait d’avoir su s’adapter aux évolutions technologiques, cette exploitation répond aussi aux besoins des consommateurs. Grâce à son point de vente à la ferme, Hélène sait ce qui les préoccupe et répond à leurs interrogations. « Par exemple, ils veulent savoir comment le lait est produit, comment la ferme fonctionne, etc. Je leur communique des recettes, je poste les dernières nouvelles sur Facebook, afin de travailler en transparence », souligne-t-elle.
