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Les Vingt-sept d’accord pour

rétrograder

le statut de

protection du loup

Les représentants des États membres de l’Union européenne se sont mis d’accord pour rétrograder le statut de protection des loups, considéré comme « une menace croissante » pour l’élevage, le tourisme et les communautés rurales.

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C’est la commission européenne qui avait annoncé en décembre dernier vouloir abaisser le niveau de protection dont bénéficient les loups dans l’UE, jugeant que leur trop grand nombre représentait désormais un danger, en particulier pour le bétail.

En vertu de la directive européenne « Habitats » de 1992, la plupart des populations de loups en Europe bénéficient d’une « protection stricte », assortie de possibilités de dérogations. L’idée est de passer au statut de simple protection, plus souple et permettant d’éliminer plus facilement ces animaux considérés comme étant trop nombreux dans certaines régions.

En effet, selon la commission, le nombre de bêtes dans l’Union européenne a « significativement » augmenté au cours des 20 dernières années. Il y en a maintenant plus de 20.000 dans 23 pays du territoire européen. La Wallonie recense, quant à elle, trois meutes, la Flandre une.

« Préserver les élevages dans une logique de coexistence »

Pour certains, cette mesure est à saluer. C’est notamment le cas de Benoît Cassart, éleveur et membre de la commission Agriculture du parlement européen. Selon lui, l’arrivée du loup en Belgique et les dégâts dans les élevages bovins et ovins montrent à quel point il est urgent de faire évoluer son statut.

« En septembre 2023, la commission a déclaré que son retour en Europe représente un véritable danger pour le bétail et la vie humaine. Enfin nous passons des mots aux actes ! Cela ne signifie pas du tout éliminer complètement le loup, nous sommes attachés à la biodiversité, mais les mesures de gestion vont permettre de préserver les élevages dans une logique de coexistence », a-t-il déclaré.

Les organisations de défense de la nature ne partagent pas cet avis. Ainsi, le WWF juge cette proposition « scandaleuse » et sans « aucune justification scientifique ». Il plaide pour des mesures dissuasives comme l’installation de clôtures empêchant d’atteindre les troupeaux.

Rappelons que la question du nombre de ces prédateurs présents dans différents pays d’Europe est au cœur de vifs débats, et d’une véritable bataille de chiffres, entre éleveurs et associations de protection de l’environnement.

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