Budget UE 2028-2034 : la Commission européenne invitée à revoir sa copie
Les quatre groupes politiques du Parlement européen qui soutiennent majoritairement la Commission européenne ont appelé la présidente de l’exécutif, Ursula von der Leyen, à revoir sa proposition de budget plurinannuel de l’UE, sous peine de ne pas même ouvrir les négociations.

Le PPE (chrétiens-démocrates), le S&D (socialistes), Renew (libéraux) et les Verts/ALE s’opposent notamment à la fusion des fonds destinés à la politique de cohésion et à l’agriculture dans des «plans de partenariat nationaux et régionaux». Ils y voient une forme de renationalisation des budgets vers une «Union à la carte».
La Commission européenne a dévoilé en juillet dernier sa proposition de budget pluriannuel 2028-2034, qu’elle chiffre à quelque 2.000 milliards d’euros. Elle propose une nouvelle structure. Les grands postes de dépenses traditionnels que sont l’agriculture et la politique de cohésion seraient regroupés avec d’autres fonds et la Commission souhaite lier leur octroi à l’élaboration d’un plan national par chaque État membre.
Dans un courrier que Politico a pu consulter et a publié en ligne, les quatre groupes affirment que la proposition de la Commission ne peut servir de base à des négociations, non seulement parce qu’une telle «Union à la carte» ne rencontrerait pas les besoins des régions, mais aussi parce qu’elle introduirait des distorsions dans le marché intérieur et nuirait à l’équité entre agriculteurs.
Le sujet sera à l’ordre du jour du Parlement lors de sa mini-plénière de Bruxelles les 12 et 13 novembre. En fonction de la réponse de la Commission, les groupes pourraient déposer une résolution qui constituerait une première étape vers un possible rejet de la proposition. La lettre fait en effet déjà suite à des contacts informels qui n’ont pas abouti au résultat escompté, indiquait-on.
«Nous entretenons des relations constructives (avec le Parlement et les États membres) et nous sommes prêts à écouter leurs points de vue afin de pouvoir nous mettre d’accord sur la voie à suivre», a commenté un porte-parole de la Commission.





