réussir son installation en maraîchage
maraîchage. Parfois, il peut même s’agir d’une reconversion professionnelle.
Mais quelles sont les difficultés lorsqu’on se lance dans ce secteur ? Quels sont les éléments à prendre en compte ? Du choix du terrain à l’organisation des tâches, en passant par la gestion financière et des machines, le futur maraîcher devra
anticiper plusieurs facteurs pour être
sûr de ne pas faire fausse route.
Par ailleurs, il n’existe pas de métier facile et sans risque. Lorsque c’est possible, essayons de nous engager dans une activité qui nous plait, les inconvénients de la profession seront plus légers à accepter.
De plus, les chiffres statistiques indiquent un manque de production de légumes frais en Wallonie. Toutefois, ne nous imaginons pas qu’il suffise de s’installer pour réussir. De nouvelles fermes maraîchères naissent chaque année, mais d’autres cessent leurs activités…
Rationaliser le temps de travail
La charge de travail dépend de l’organisation de l’entreprise, bien sûr. Nous observons des besoins de l’ordre de 2.500 heures par ha et par an pour une organisation individuelle. Avec 10 % de la surface sous serre maraîchère et de la vente directe ou par paniers, les besoins en surface d’une famille de maraîchers peuvent approcher les 1,5 ha à 2 ha, c’est un ordre de grandeur. N’oublions pas que les besoins en travail sont plus conséquents d’avril à novembre. La période hivernale peut, elle, être mise à profit pour l’entretien des structures et des machines, pour les formations ou encore pour organiser la communication auprès de la clientèle.
Les pointes de travail saisonnières sont importantes et sont liées aux plantations, aux désherbages surtout, et aux récoltes. Nous avons intérêt à en tenir compte en privilégiant les investissements permettant de réduire ces besoins saisonniers.
L’organisation et les machines
De bons semoirs et de bonnes planteuses pour une implantation précise et à bon écartement permettent de gagner du temps et de réduire les surfaces nécessaires. Le semoir doit être suffisamment lourd pour assurer une bonne implantation des semences et un bon plombage de la ligne de semis. Au début des activités, la location auprès d’un confrère est l’une des solutions.
Avec notre météo, plusieurs machines doivent être disponibles très rapidement pour maîtriser au mieux l’enherbement : bineuses précises, herses de plusieurs types pour les cultures implantées et aussi pour les faux semis.
Les premiers pas…
En souhaitant s’installer, le candidat maraîcher ne part pas de rien. Il a ses atouts, ses bagages de connaissances. La démarche vers l’installation peut se faire progressivement en profession accessoire d’abord ou en passant d’emblée en fonction principale. Toutefois l’équilibre économique n’arrive pas nécessairement dès le début de l’activité, il se fera attendre quelques années, le plus souvent entre 5 et 10 ans.
Les atouts à mettre en évidence comprennent les liquidités, la disponibilité de terrains convenables, l’accessibilité pour la clientèle, les partenariats avec des structures complémentaires, la compétence, les connaissances.
Il peut être tentant de commencer très petitement. En soi, cela peut paraître raisonnable, néanmoins une certaine taille est nécessaire pour faire vivre une famille. Nous avons aussi besoin de surfaces libres, en sus des surfaces maraîchères, pour assurer une certaine rotation.
Parmi les atouts du candidat, l’aptitude à entretenir et réparer son matériel est importante comme en agriculture en général. Les machines sont coûteuses, en les entretenant bien, nous pouvons augmenter leur durée de vie et leur valeur de revente. Les protéger des intempéries est une autre priorité.
Par ailleurs, la capacité de gestion n’est pas innée. Des formations sont organisées régulièrement par les services officiels et les organisations agricoles. Celles-ci sont requises pour espérer l’accès à certaines aides publiques.
Le rôle de conseiller du comptable est essentiel. Avec son regard extérieur tout en connaissant bien l’entreprise permet d’éviter bien des écueils.
Enfin, gérer, c’est prévoir. La gestion de la production implique la planification des travaux de A à Z, avec les quantités de légumes souhaités pour chaque période de production, le calendrier des semis, les surfaces requises pour chaque légume, un plan permettant la rationalisation de l’accès aux différentes parcelles.
La gestion financière permet la planification des dépenses et des investissements. Elle concerne des matières un peu différentes, mais elle est très comparable à la gestion financière des fermes d’élevage et de grandes cultures. À nouveau, des formations performantes sont dispensées chez nous.
Le plan des parcelles et le registre de production sont nécessaires pour permettre la traçabilité. Les informations sont disponibles sur plusieurs sites officiels, dont celui de l’Afsca. N’hésitons pas à questionner également les unités locales de contrôle de la même agence.
Choisir la localisation
Nous n’avons pas toujours le choix du site de production. Bien que le nombre de fermes soit en diminution alarmante, la terre reste rare et son accès malaisé.
La conséquence est qu’il faudra souvent patienter qu’une opportunité apparaisse, que ce soit en faire-valoir direct (achat) ou indirect (location).
La localisation est importante. L’idéal est d’être proche de son habitation pour la surveillance (arrosages, fermeture des serres, etc.)
Pour bien s’informer











