Dans cette optique, plusieurs consultations publiques ont été ouvertes pour douze semaines (jusqu’au 7 mai) afin de donner l’opportunité aux parties prenantes et aux citoyens d’exprimer leur point de vue sur l’avenir du budget de l’UE. Et en parallèle, le commissaire au Budget mène un « tour d’Europe » pour échanger avec chaque État membre.
Plan national stratégique
L’exécutif européen soumet ainsi à consultation publique la possibilité d’un « plan pour chaque pays reliant les réformes clés aux investissements et se concentrant sur nos priorités communes, notamment la promotion de la cohésion économique, sociale et territoriale ». Il s’agirait d’un plan national approuvé par l’UE qui pourrait prendre la forme du plan stratégique de la Pac. L’idée sous-jacente est de simplifier le fonctionnement du prochain budget de l’UE en regroupant les programmes. En outre, la commission indique que « la fragmentation du paysage financier se traduit également par un nombre trop élevé de documents de programmation, qui nécessite beaucoup de ressources pour toutes les administrations concernées et entraîne des retards ». Un regroupement de programmes qui n’est pas nouveau. Mais Bruxelles ajoute, toutefois, que « la décision de regrouper les questions vise à soutenir le travail préparatoire et ne préjuge pas de l’architecture des futurs programmes ». Au final, le dernier mot reviendra aux États membres.
Juste équilibre
En matière agricole, la commission met aussi en avant plusieurs défis comme les questions liées au revenu, le renouvellement générationnel, le déficit en matière d’investissement pour soutenir les transitions ou encore le changement climatique. Pour y répondre, la Pac doit « trouver le juste équilibre entre les incitations, les investissements et la réglementation ». Elle devra quoi qu’il arrive se placer dans la lignée des recommandations du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture et de la future Vision pour l’agriculture et l’alimentation. Elle devra aussi être plus simple et plus ciblée vers les agriculteurs qui en ont le plus besoin et « veiller à ce que les agriculteurs disposent d’un revenu équitable et suffisant ».
La commission suggère également de « promouvoir des résultats positifs sur les plans environnemental et social au moyen de rétributions et d’incitations financières pour les services écosystémiques ». Enfin, elle estime à 62 milliards €, les montants nécessaires afin « de combler le déficit d’investissement dans le secteur agricole et réaliser ses transitions numérique, écologique et énergétique ». Des éléments qui ont déjà été évoqués par le commissaire Hansen à plusieurs reprises.
