sucrière.

Le changement climatique accélère la propagation des maladies
Deux bactéries découvertes au début des années nonante en France sont responsables du syndrome des basses richesses (SBR) affectant le rendement racinaire et la teneur en sucre, qui s’étend depuis dans l’UE (notamment en Allemagne, Hongrie…) touchant au passage de nouvelles plantes (pomme de terre, vigne…).
Une diffusion qui s’accélère avec le changement climatique, lequel favorise le vecteur de la maladie, une cicadelle. Mais compte tenu de sa nature il est très difficile d’interrompre son cycle de transmission.
En effet, les bactéries se développent à l’intérieur des plantes (dans le phloème) qui les protègent des traitements bactéricides tandis que les insecticides contre les cicadelles ne sont pas totalement efficaces même s’ils font baisser la pression parasitaire. La rotation des cultures en remplaçant notamment le blé d’hiver par de l’orge de printemps permet toutefois de réduire le nombre de larves, de même que les techniques de réduction du travail du sol.
Dans l’attente des NBT
L’eurodéputé wallon Benoît Cassart critique les moyens limités de lutte car « toujours plus de molécules sont interdites ». Du côté de la commission européenne, on estime que certains produits restent disponibles et, si besoin, il est toujours possible d’adopter au niveau national des autorisations d’urgence. Mais pour l’Allemand Norbert Lins (Droite), « aller d’autorisation d’urgence en autorisation d’urgence n’est pas une solution ».
Il insiste pour que soit présenté un plan d’action mêlant recherche de variétés résistantes, rotation des cultures et accès durable à des substances. Les nouvelles techniques de sélection génomiques pourraient aussi offrir des solutions à moyen terme mais le nouveau cadre tarde, pour l’instant, à être adopté.
