sur la ruralité

La richesse et les atouts de cet espace reviennent en force au fil des réunions, dans le phrasé, dans les préoccupations de nos politiques. L’avènement d’un commissaire à l’Agriculture issu des territoires ruraux tout proches de notre Wallonie, n’y est sûrement pas étranger. Christophe Hansen prouve son attachement à la terre en multipliant les visites de terrain, à la rencontre de celles et ceux qui sont les principaux acteurs de la ruralité. Le 4 mars dernier, il s’est ainsi rendu dans le Brabant flamand à la découverte de la ferme Koeweidehof qui est complètement autonome en matière de production d’électricité 100 % verte grâce à la combinaison du biogaz et de panneaux solaires disposés sur les toits des étables et hangars de l’exploitation.
Le 24 février dernier, il a appelé à un renforcement du principe du « test rural », cet outil volontaire qui doit permettre de veiller à ce que les politiques de l’UE soient adaptées aux besoins des personnes vivant et travaillant dans les zones rurales. Il repose sur une typologie européenne standardisée pour classer les régions en fonction de la densité de population et de leur distance par rapport aux zones urbaines (en prenant en compte différents critères, comme la distance de déplacement vers une grande ville, le nombre d’habitants...). Il propose une distinction entre zones rurales, zones périurbaines et zones urbaines. Rappelons que le principe de ce « test » a été officiellement introduit dans l’UE dans le cadre de la « Vision à long terme pour les zones rurales ». Publiée par la commission en juin 2021, son objectif vise à renforcer leur résilience et leur attractivité tout en garantissant que les réglementations européennes ne créent pas de charges disproportionnées pour les acteurs de ces territoires. En Wallonie, c’est l’Indicateur de ruralité, un outil statistique utilisé pour mesurer le degré de ruralité d’un territoire, qui joue ce rôle dans notre région.
Le commissaire à l’Agriculture insiste pour que le développement rural continue à faire partie d’une politique agricole commune forte et indépendante après 2027. Pour cela, il faudra que le financement de nombreuses tâches axées sur le développement de ces territoires soit assuré non seulement par la Pac, mais aussi par d’autres politiques européennes. Et c’est une excellente nouvelle.
Un renforcement des synergies qui passera également par la question budgétaire et le prochain cadre financier pluriannuel. C’est ce dernier qui reste le véritable éléphant dans la pièce.
