Accueil Archive

L’or vert(ueux)

de nos campagnes

Temps de lecture : 3 min

Ray-grass italien ou anglais, lotier corniculé, fléole, luzerne, dactile, fétuque… Les noms de ces quelques représentants du règne végétal n’évoquent probablement pas grand-chose à qui n’est pas agriculteur. Pourtant, ils confèrent aux prairies leur diversité devant laquelle nous nous émerveillons toutes et tous. Les vertes pâtures, ondulant sous le vent ou scintillant de rosée aux premières lueurs du jour, font partie intégrante de nos paysages. Elles les façonnent au fur et à mesure des saisons, en accueillant l’un ou l’autre troupeau, en étant jonchées de ballots ou offrant le gîte et le couvert à la faune sauvage.

Au-delà de leur attrait paysager, les prairies wallonnes jouent de nombreux autres rôles, dont profitent tant les agriculteurs que tout un chacun.

En tant que puits de carbone, tout d’abord, elles contribuent à stocker le carbone atmosphérique et ont une influence positive dans la lutte contre les changements climatiques. En parallèle, elles contribuent à la préservation de la biodiversité mais aussi des sols, en limitant leur érosion, entre autres. Elles permettent également de valoriser des terres non adaptées aux grandes cultures.

Les prairies occupent une place essentielle en matière d’alimentation animale, tant sur le plan de la quantité que de la qualité. À ce titre, elles contribuent à l’autonomie fourragère des fermes et permettent de réduire les coûts relatifs à l’achat d’aliments. Qu’elles soient de fauche ou pâturées, elles sont désormais considérées comme des cultures à part entière et, par conséquent, gérées comme telles.

Loin d’être exhaustive, cette liste nous rappelle combien ces terres teintées de diverses nuances de vert représentent bien plus qu’une « simple parcelle d’herbe ». C’est pourquoi il est essentiel de les maintenir en place mais aussi d’en assurer la gestion adéquate. Pour toutes ces raisons, à l’approche du printemps, nous leur consacrons un large volet de la présente édition.

En termes de fertilisation premièrement (à lire en pages 19 à 21). Il est, en effet, essentiel d’identifier les besoins des parcelles, sur base de la production visée, afin d’apporter la fertilisation adéquate. Le tout, en tenant compte, notamment, des apports naturels en nutriments, par la minéralisation et la présence de légumineuses.

En termes d’entretien mécanique, ensuite (à découvrir en pages 30 à 33). Ébouser, niveler, aérer, sursemer… ne sont que certaines des tâches essentielles à réaliser en vue d’atteindre les objectifs fixés, qu’ils soient qualitatifs ou quantitatifs.

Les prairies wallonnes constituent un pilier fondamental de notre agriculture. Pour preuve, elles occupent plus de 46 % de la surface agricole utile régionale. Ces quelques clés doivent aider à garantir leur pérennité et à maximiser leurs bénéfices, tant pour les agriculteurs que pour l’ensemble de la société.

Jérémy Vandegoor

La Une

Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs