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La détente après l’escalade

La suspension pour 90 jours des droits de douane « réciproques » américains, une semaine après leur annonce

en grande pompe par le président Trump, a soulagé à la

fois les marchés financiers et les partenaires des États-

Unis, à l’exception de la Chine. Dans le même temps,

la commission met aussi en pause ses contremesures

et continue de militer pour une solution négociée.

Temps de lecture : 3 min

Pris par la dégringolade des marchés financiers mondiaux, Donald Trump a annoncé la suspension pour une durée de 90 jours des droits de douane réciproques, pourtant annoncés en grande pompe une semaine auparavant à l’occasion du « Liberation Day ».

Taxes revues à la baisse

Concrètement, pendant cette période, les pays concernés ne seront plus taxés qu’à hauteur de 10 %, point de départ de ces mesures tarifaires. Selon le message du président américain, cette suspension s’adresse aux « 75 pays » ayant contacté les services de son administration pour entamer des négociations et ceux qui n’ont pas mis en place de mesures de représailles.

Dans le détail, les exportations européennes vers les États-Unis seront donc soumises au tarif douanier de base de 10 % (et non plus 20 %) à l’exception de l’acier, l’aluminium et des automobiles qui resteront soumis à un droit de douane distinct de 25 %.

Des rétorsions en suspens

Cette suspension des droits de douane « réciproques » a reçu un écho très positif auprès des décideurs politiques européens qui s’accrochent à l’idée d’obtenir une solution négociée mutuellement bénéfique. Ursula von der Leyen a annoncé avoir mis en pause les contremesures pourtant adoptées le 9 avril en réponse aux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium et qui devaient entrer en application le 15 avril.

L’exécutif européen veut prendre le temps de consulter son industrie et les États membres. Toutefois, il se garde la possibilité d’instaurer ses mesures de rétorsion « si les négociations ne sont pas satisfaisantes ».

Il faut dire que les représentants des États membres de l’UE – à l’exception de la Hongrie – ont validé une première série de contremesures en réponse aux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium. Selon les termes de la proposition, Bruxelles devait commencer à imposer des droits de douane de manière graduelle, en trois étapes (avril, mai et décembre). Le bourbon américain était bel et bien exclu de la liste des produits concernés alors que le secteur des boissons alcoolisées a fortement poussé pour ce retrait au même titre que certains États membres comme la France ou l’Italie.

Mais d’autres produits agricoles, comme la volaille, les œufs, la viande bovine, les tomates, le miel, les agrumes, les céréales, le maïs, le sucre ou encore le soja et les amandes, devaient être taxés à hauteur de 25 % à différentes échéances.

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Voix de la terre Impossible d’y échapper  : on a bien cuit ces jours-ci. «  Cui-cui  » dirait l’oiseau ! La fenaison a été raclée en quatre jours, là où il fallait trois semaines voici cinquante ans, lors de mes vertes années. Faisait-il moins chaud, moins sec à l’époque ? Cela dépendait des années… Si 1976 a marqué les esprits par sa météo torride, du printemps à l’automne, les autres fenaisons ont posé quelquefois des problèmes, et non des moindres. Mais d’une manière générale, les souvenirs de ces périodes particulières gardent une saveur délicieuse, un goût d’enfance, un parfum de jeunesse, et chaque année, la fenaison est vécue comme une fête. L’esprit humain est ainsi fait : il a tendance à ranger les mauvaises expériences au fond d’un placard et de les y oublier, ne gardant que les bons moments.
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