
Les députés ont décidé par 371 voix contre 162 (37 abstentions) de modifier le statut du loup dans la directive européenne « Habitats ». Les États membres n’ont plus qu’à approuver formellement ce changement. Ils auront ensuite 18 mois pour le mettre en œuvre. Le changement de statut ne signifie pas qu’il y aura une obligation de réduire le nombre de loups.
Inquiétudes des écologistes
Les États membres peuvent également choisir de préserver le statut actuel du loup en tant qu’espèce strictement protégée dans leur législation nationale. Avec cet ajustement, l’UE aligne sa législation sur le nouveau statut du loup dans la Convention de Berne, un traité du Conseil de l’Europe de 1979 définissant la protection des espèces animales et végétales sauvages.
L’Union européenne elle-même avait demandé l’assouplissement. « Le déclassement du loup est une décision profondément inquiétante, puisqu’elle repose sur des considérations politiques et non sur des bases scientifiques solides », a dénoncé l’eurodéputée écologiste Saskia Bricmont, qui dénonce des attaques de la droite conservatrices contre la législation environnementale.
Son collègue libéral Benoît Cassart a quant à lui salué un « choix de bon sens. Nous sommes attachés à la biodiversité mais les mesures de gestion vont permettre de préserver les élevages dans une logique de coexistence », a-t-il dit.
