et opportunités
à l’export en vue
s’attend à une petite récolte de pommes et de poires.
Ce qui n’empêche pas les producteurs d’espérer exporter plus en Inde, sur fond de tensions entre New Delhi et Washington.
Une « bonne saison »de commercialisation
Ces volumes, dans la fourchette basse du potentiel européen, augurent d’une « bonne saison » de commercialisation à venir, d’autant que « les stocks sont vides », selon Philippe Binard, secrétaire général de la Wapa. En 2024, avec une production similaire, « la campagne s’était bien déroulée, avec un assez bon équilibre entre les différents marchés ». En France (troisième producteur européen), la récolte a démarré avec une semaine d’avance et devrait déboucher sur une production en hausse (+ 3,6 %, à 1,484 Mt), bien qu’inférieure au potentiel (environ 1,7 Mt).
Alors que l’Europe exporte plus d’un cinquième de sa production de pommes, des opportunités d’export pourraient s’ouvrir : l’Inde pourrait se tourner davantage vers la France ou l’Italie, au lieu de ses fournisseurs habituels turcs et américains, ont indiqué les professionnels. À la suite d’un épisode de gel historique au printemps, la récolte turque sera très faible cette année. « Ce sont 2,6 mt habituellement exportées qui ne seront pas là », résume Daniel Sauvaitre, président de l’Association nationale française Pommes Poires
L’Inde, important client d’Ankara, « pourrait en acheter plus aux États-Unis, mais avec les tarifs douaniers, elle pourrait aussi choisir de se fournir davantage en Italie ou en France », analyse-t-il. Via un décret entré en vigueur le 7 août, l’administration Trump a augmenté les droits de douane sur l’ensemble de ses importations. Washington a ciblé particulièrement l’Inde (à hauteur de 50 %) en raison de ses achats de pétrole russe.
Globalement, « il y a une incertitude très forte sur les échanges commerciaux », a estimé Daniel Sauvaitre. Aux yeux de Philippe Binard, « il y a quand même de belles opportunités à saisir en situation de crise ».











