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Les agriculteurs ont manifesté à Bruxelles contre l'accord UE-Mercosur

Une cinquantaine d'organisations et d'acteurs de la société civile se sont réunis jeudi place du Luxembourg à Bruxelles pour s'opposer à l'accord commercial entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay). Sur le coup de 17h30, on dénombrait environ 200 personnes rassemblées devant le parlement européen.

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L'accord vise à supprimer des droits de douane actuellement élevés et permettre à l'UE d'exporter voitures, machines et spiritueux vers les pays du Mercosur. «On revient place du Luxembourg pour rappeler notre opposition à un accord que l'on juge toxique», a déclaré Timothée Petel, chargé de communication pour la Fugea (Fédération Unie de Groupements d'Éleveurs et d'Agriculteurs).

La commission européenne avait approuvé l'accord mercredi, en le soumettant maintenant à l'approbation des États membres européens. «D'une technique sournoise, la commission a fait en sorte que l'accord ne devra plus être ratifié dans les parlements nationaux, et au parlement wallon», a analysé T. Petel. Certains manifestants sont venus d'autres pays européens.

«Cela fait 25 ans qu'on est mobilisé contre cet accord», a témoigné Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, une confédération de syndicats départementaux française. «On vient dénoncer le passage en force de la commission européenne, qui continue à vouloir sacrifier l'agriculture en France et en Europe pour du commerce industriel».

Florian Poncelet, président de la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA), présent à la manifestation, en appelait également aux autorités belges. «Aujourd'hui la Belgique va s'abstenir. On aimerait mieux un non catégorique».

Selon les acteurs présents à la manifestation, leurs demandes ne sont pas entendues. «Il faut écouter les citoyens. Cet accord est néfaste. Il faut absolument le modifier. Il faut rendre, à minima, le chapitre sur le commerce et le développement durable contraignant pour limiter les impacts environnementaux et sanitaires», a ajouté Sophie Wintgens, chargée de recherche sur le Commerce pour le CNCD-11.11.11.

Timothée Petel, présentait de son côté une vision plus radicale. «La demande est simple. L'accord est tellement dangereux, il faut stopper sa ratification et reprendre tout ça d'une page blanche». L'optimisme subsiste cependant pour Sophie Wintgens, qui a «l'espoir que certains États européens ne votent pas en sa faveur et que les États membres écoutent leur société civile».

La manifestation s'est ponctuée par la mise à terre d'un bonhomme de paille géant, qui représentait l'accord UE-Mercosur.

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