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Glyphosate: Phytofar juge absurde la situation actuelle

Vous vivez en Wallonie, travaillez à Bruxelles et avez une seconde résidence en Flandre. Que pouvez-vous faire avec votre produit phytosanitaire qui contient du glyphosate ? Phytofar vous l’explique.

Temps de lecture : 2 min

En Wallonie, à Bruxelles et en Flandre, tout un chacun peut acheter des produits phytosanitaires contenant du glyphosate. L’achat de produits est en fait contrôlé par le gouvernement fédéral.

Le gouvernement flamand vient quant à lui de décider qu’à partir de ce 19 juillet, l’utilisation de produits contenant du glyphosate sera interdite en Flandre pour les particuliers, mais sera autorisée pour les entrepreneurs de jardin disposant d’une phytolicence.

À Bruxelles, ces produits ne peuvent être utilisés ni par un particulier, ni par un entrepreneur de jardin. Mais de tels produits peuvent être achetés à Bruxelles et être utilisés par un entrepreneur dans un jardin situé en Flandre.

Et qu’en est-il en Wallonie ? Seul un entrepreneur de jardin peut encore utiliser le glyphosate jusqu’au 31 mai 2018. Après, cela sera momentanément interdit jusqu’au 30 novembre 2018. Au-delà de cette date, la situation n’est pas claire.

Trois régions, trois règles

Les autorisations de produits relèvent de la compétence des gouvernements européen et fédéral. Phytofar, l’Association belge de l’industrie des produits de protection des plantes, considère qu’il relève de sa responsabilité de participer à la diffusion d’informations claires concernant cette matière complexe qu’est le glyphosate.

Voilà pourquoi l’Association souhaite attirer l’attention de tout un chacun sur cette situation, résultant du vote par les trois Régions de Belgique d’une règle différente pour l’utilisation des produits contenant du glyphosate, qu’elle juge absurde. Phytofar estime encore que « cette interdiction dans les régions est basée sur des considérations politiques plutôt que scientifiques. »

L’association regrette également que « les trois régions, chacune de leur propre chef et sans aucune concertation avec les autorités compétentes, imposent des règles qui sèment la confusion parmi les citoyens et au sein de la société, sans contribution démontrable à l’environnement ou la santé publique. Les régions exercent ainsi une pression disproportionnée sur la politique fédérale sans se baser ni sur de nouvelles informations scientifiques, ni sur une analyse de risque. »

Phytofar constate que pareille situation rend les producteurs réticents à investir dans de nouvelles ressources innovantes (même des produits biologiques).

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