En bottes ou de garde, les clés pour une conduite optimale des carottes
Dans les fermes maraîchères, la carotte est un classique de la production destinée au circuit court. Les carottes destinées à la vente en circuit court sont de deux types : les carottes jeunes proposées en bouquets pour le printemps et l’été et les carottes de garde pour l’automne et l’hiver.

À côté de cette production maraîchère, la carotte est aussi produite comme une grande culture. Elle est contractée avec le négoce et l’industrie. Elle alimente le marché du frais et celui de la transformation. Cette production a de nombreux points communs avec la production maraîchère mais aussi des différences ; elle fera l’objet d’un article plus spécifique ultérieurement.
Carottes en bottes ou de garde

Les variétés plutôt que les hybrides
Les variétés sélectionnées sont très fréquemment utilisées à côté des hy
Le sol, une limite

Le semis : respecter la densité
Dans nos conditions de sol, 1 cm de profondeur semble proche de l’idéal.
Le réglage de la densité de semis est très important. Le réglage doit être vérifié avant le semis de chaque lot. Pour les carottes destinées aux bottes, la densité sera de 60 plantes par mètre linéaire en semis éclaté (buttes de 50 cm). Pour les carottes de garde, nous visons une densité de 60 racines par mètre courant de ligne éclatée (butte de 75).
Dans nos sols, la culture sur buttes est courante. Le semis à plat est possible quand le sol se travaille bien en profondeur. La culture en planche peut être choisie pour se conformer aux organisations de chantier des fermes maraîchères diversifiées.
Dans tous les cas, il est extrêmement important de régler le semoir afin d’avoir un très bon plombage de la graine dans le fond du sillon de semis, avant le recouvrement. C’est un facteur-clé de réussite du semis.
De l’azote et du potassium…

… et de l’eau
Les besoins en eau sont de 250 mm pour la carotte botte et 350 mm pour la carotte de garde. Les pluies ne sont pas nécessairement suffisantes notamment entre le semis et la levée et lors du développement du feuillage. L’irrigation par aspersion est alors recommandée de même que pour amortir les risques d’éclatement des racines lors de pluies abondantes après une période sèche lors de la phase de grossissement des racines. Mais rappelons que la qualité de la structure et son bon raffermissement avant le semis sont essentiels.
Rotation et faux-semis contre les mauvaises herbes
Les mesures classiques de réduction du niveau d’enherbement sont d’application : rotation, faux-semis. En mesures correctives, les binages entre rangs et entre buttes ne suffisent pas. La durée de la levée et la lente couverture du sol sont propices au fort développement des adventices. Le désherbage thermique peut être fait juste avant la levée ; nous installons des vitrages en quelques zones de test pour repérer les premières levées sous protection et décider de l’intervention rapide sur le reste du champ.
En culture sans herbicide, le sarclage est indispensable (70 à 300h/ha). En culture conventionnelle, plusieurs produits sont utilisables en prélevée et en post-émergence (voir http://fytoweb.be/fr).
À conserver entre 0ºC et 1ºC
La conservation se fait idéalement entre 0 et 1ºC, sachant que le point de gel est à – 1,4 ºC. La température se mesure dans le palox de carottes, pas dans l’air. Pour mémoire, un palox d’un m³ contient 520 kg de carottes propres.
Les maladies et ravageurs feront l’objet d’une communication ultérieure.