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Les betteraves non livrées doivent être éliminées pour le 1er mars

Dans les campagnes, il reste des betteraves qui n’ont pu être livrées. Il s’agit de racines provenant de l’écrémage des tas, de betteraves arrachées mais non livrées ou encore de racines toujours en terre. Celles-ci doivent être éliminées au plus vite.

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Mais pourquoi est-il si urgent de procéder à ces éliminations ? « Qu’elle que soit l’origine de ces racines, elles peuvent constituer une importante source d’infection par la jaunisse virale ou la cercosporiose pour les semis 2023 ! », répond l’Institut royal belge pour l’amélioration de la betterave (Irbab) dans son message du 7 février.

Il est donc impératif de prendre les dispositions nécessaires à leur destruction avant le 1er  mars de cette année.

Pour les betteraves non livrées ou provenant de l’écrémage des tas

Plusieurs solutions relatives à l’élimination des betteraves non livrées ou provenant de l’écrémage des tas (majoritairement des betteraves gelées mais aussi de betteraves vivantes) sont livrées par l’Irbab.

Premièrement, si les racines sont présentes en petites quantités, il est conseillé de les broyer mécaniquement en morceaux les plus petits possibles, de préférence sur l’emplacement du tas, afin d’éviter la reformation de feuilles pendant l’année culturale suivante. Si les betteraves pourries ne sont plus des plantes hôtes pour les pucerons (vecteurs des virus de la jaunisse), il reste souvent des betteraves vivantes dans ces tas. Après broyage, les morceaux doivent être enfouis par labour.

Durant les mois qui suivent ces opérations, l’Institut préconise de vérifier la présence de repousses et de montées (pour les betteraves « normales » et Conviso Smart) et de les éliminer soigneusement.

Il est aussi possible de ramasser les betteraves, de les mettre en tas et de les couvrir complètement de terre, de fumier ou d’un plastique noir jusqu’en été afin d’éviter les repousses foliaires avec pucerons.

Autre solution envisageable : épandre les betteraves sur une grande surface au moyen d’un épandeur à fumier et les détruire mécaniquement (broyeur, fraise, rotative, déchaumeur à disques…) pour accélérer leur disparition et éviter la reformation de feuilles. Ici aussi, il est vivement conseillé de labourer ensuite la parcelle pour éviter de laisser des morceaux à l’air libre. Cette opération ne doit en aucun cas se faire sur une parcelle destinée à la culture betteravière cette année.

Pour les agriculteurs qui ont un repreneur, la biométhanisation constitue une piste supplémentaire. Cependant, il ne faut pas oublier que dans ce cas, la tare terre doit être inférieure à 5 %. Dans le cas contraire, un déterrage supplémentaire est nécessaire.

Enfin, il est toujours possible de livrer ces racines à un centre de compostage.

Et pour les betteraves toujours en terre ?

Dans le cas des betteraves non récoltées, il convient de les arracher uniquement s’il est possible de le faire en bonnes conditions et sans détruire la structure et pour autant qu’un repreneur se montre intéressé pour la biométhanisation.

Dans le cas contraire, l’Irbab conseille de broyer les racines sur place (broyeur, fraise, déchaumeur à disques…) et ce, sur plusieurs centimètres de profondeur pour ensuite laisser les morceaux sécher en surface. Cette opération ne doit toutefois s’effectuer qu’en bonnes conditions de portance. Enfin, un labour suivra afin d’enfouir totalement la racine et les collets.

Une fois encore, il faudra veiller à vérifier la présence de repousses et de montées (pour les betteraves « normales » et Conviso Smart) au cours des prochains mois en vue de les éliminer soigneusement.

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