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Appel au renforcement de l’autonomie protéique en Europe

Alors que la commission prévoit de présenter une nouvelle communication sur le développement protéagineux dans l’UE, le Service de recherche du parlement (Eprs) souligne la nécessité d’une réduction de la dépendance de l’UE à l’égard des principaux produits et intrants agricoles importés, en particulier les protéines végétales destinées à l’alimentation animale. Un changement stratégique qui permettrait de contenir la volatilité des prix.

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Selon l’Eprs, une des solutions passe par l’augmentation de la production européenne de protéines végétales, notamment de farine d’insectes qui représente une alternative crédible pour l’alimentation animale. Cette source protéique pourrait notamment améliorer la durabilité du secteur agroalimentaire grâce à la réduction de l’utilisation des terres et de l’eau. L’utilité des insectes, expliquent les chercheurs, est aussi de transformer la biomasse (comme les déchets alimentaires) en protéines de haute valeur et autres nutriments bien adaptés à l’alimentation des volailles et des porcs, et pourrait ainsi contribuer à réduire le déficit en protéines de l’UE et à accroître la circularité de l’industrie agricole. La commission s’est engagée à encourager l’utilisation d’insectes en tant que matières premières alternatives pour l’alimentation animale.

Autre alternative : les protéines microbiennes. Leur forte teneur en protéines, leur taux de croissance élevé et leur utilisation réduite des terres et de l’eau (environ 10 % de l’eau nécessaire à la culture du soja) leur confèrent un grand potentiel pour assurer la durabilité du secteur agricole explique la note.

Outre la diversification et l’augmentation de la production, le secteur de l’élevage peut également parvenir à une plus grande autonomie alimentaire en optimisant les ressources disponibles, avec l’aide des technologies numériques. Et de préciser que les innovations récentes dans le domaine de la nutrition animale et des logiciels de formulation permettent aux agriculteurs et aux fabricants d’aliments pour animaux de mieux comprendre les besoins nutritionnels des animaux d’élevage, ce qui permet une utilisation plus efficace et une fabrication optimisée d’aliments composés.

Par ailleurs, l’Eprs souligne que certaines parties prenantes préconisent des changements de régime alimentaire pour le bétail, en donnant la priorité aux aliments à «faible coût d’opportunité» tels que l’herbe. Toutefois, elle estime que cette proposition est incompatible avec la demande de produits animaux et le système de production (en particulier pour l’élevage intensif) actuels.

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