Pacte Vert : au-delà d’une opposition idéologique stérile…
Quand la gauche et la droite s’écharpent sur les stratégies vertes de la commission, les députés centristes, emmenés par le français Pascal Canfin, s’inscrivent en faveur d’une démarche de collaboration sur la transition agricole. Et ce, afin d’envisager le Pacte Vert sous un angle positif.

Le Pacte Vert et ses plus de 50 lois qui ont vocation de changer les règles du jeu afin d’atteindre les objectifs environnementaux et climatiques, le président de la commission de l’Environnement du parlement européen (Comenvi) en avait déjà évoqué les enjeux lors d’une rencontre avec la presse en amont de la session plénière de ce mois de mai.
NBT au service du Pacte Vert
Il avait alors brossé les contours du texte sur la restauration de la nature, « très intéressant » car allant au-delà de l’objectif de la seule protection.
Au sein de sa commission parlementaire, il avait demandé la mise en place d’une loi ambitieuse sur la santé des sols visant à restaurer le sol et son microbiote, en prévoyant l’accumulation du carbone organique perdu. Un texte qui sera présenté lors de la prochaine session plénière en même temps que celui sur les NBT.
« On ne peut demander aux agriculteurs de réduire les pesticides sans leur offrir des solutions alternatives » avait-il justifié à ce propos en se disant favorable à leur utilisation pour autant qu’ils puissent apporter la preuve, avis de l’Efsa à l’appui, qu’ils serviront les objectifs du Pacte Vert (adaptation au changement climatique, stress hydrique…).
Contrairement aux OGM, il n’existe pas de croisement entre les espèces. « Cela les différencie tout en les cadrant pour que cette technique rencontre l’intérêt général et non celui de l’entreprise qui met la met sur le marché » résumait l’élu français.
Produire plus n’est pas la réponse adéquate
Halte aux divisions !
« Les solutions sont basées à la fois sur la nature avec la restauration des écosystèmes, le biocontrôle et sur la technologie avec les nouvelles techniques génomiques.Voilà un ensemble d’éléments qui devrait nous réunir plutôt que de nous diviser » a-t-il avancé. Comme un écho au subtil jeu d'équilibre du «en même temps» cher au président Emmanuel Macron à l’oreille duquel l’ancien dirigeant écologiste parle beaucoup.