Besnoitiose : le dépistage devient obligatoire !
Dernièrement, un arrêté ministériel relatif aux mesures d'urgence à appliquer afin de prévenir l'apparition de la besnoitiose bovine en Belgique a été publié. Parallèlement, l’arrêté royal concernant les «vices rédhibitoires» a été adapté pour inclure cette maladie.

Il s’agit là de deux bonnes nouvelles tant pour la santé de nos troupeaux bovins que pour la protection juridique de l’éleveur confronté à l’achat d’un animal positif.
Notre pays étant encore actuellement épargné par la besnoitiose bovine, il s’agit d'éviter à tout prix son introduction sur notre territoire par le biais des importations. C’est pourquoi entre 2018 et 2022, le dépistage sérologique lors de l’importation d’un animal d’un pays à risque était systématiquement réalisé et pris en charge par le Fonds sanitaire. Suite à l’augmentation substantielle du nombre de bovins importés, il a été décidé de ne plus assurer la prise en charge de ce dépistage par la collectivité mais bien par les détenteurs qui importent ces animaux.
Une base légale imposant le dépistage était nécessaire. C’est désormais chose faite suite à l’entrée en vigueur de cet arrêté ministériel qui prévoit également d’autres mesures visant à « rattraper » les dépistages non réalisés depuis l’arrêt du dépistage systématique, et à imposer l’élimination rapide des animaux confirmés infectés.
Un délai de douze mois
Cet arrêté
Ce texte prévoit douze mois pour réaliser le «rattrapage» (dépistages non réalisés à l'import). Les bêtes à risque non testées seront donc ajoutées automatiquement aux futurs maintiens IBR.
Les animaux importés dans des troupeaux d'engraissement pur seront également soumis à l’obligation de dépistage de la besnoitiose. Pour rappel, un nouvel arrêté royal relatif à l’IBR attendu pour début mai prévoit également d’imposer celui concernant l’IBR à l'achat (une seule prise de sang) de bovins dans les troupeaux d’engraissement pur autres que les ateliers d’engraissement des veaux de boucherie.
Protéger les acheteurs des vices cachés
L’arrêté royal
Attention toutefois ! La législation en vigueur pour les transactions nationales ne s’applique pas dans le cadre des échanges internationaux. Dans cette situation, la vente ne peut être annulée que soit d’un commun accord avec le vendeur, soit sur base d’une convention de vente le prévoyant et dont un modèle est disponible sur le site internet de l’Arsia.