Les prix des produits alimentaires mondiaux tendent à se stabiliser
En avril, les prix des produits alimentaires mondiaux ont très légèrement progressé par rapport à mars, la hausse de prix de certaines denrées ayant un peu plus que compenser la baisse constatée pour d’autres produits.
Selon les chiffres publiés le 3 mai par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), les prix des produits alimentaires mondiaux enregistrés en avril ont très légèrement progressé (+0,3 %) par rapport à mars.
Les huiles végétales au plus haut
Les prix des céréales ont augmenté de 0,3 %, mettant fin à une trajectoire descendante de trois mois. Les prix mondiaux à l’exportation du blé se sont stabilisés en avril. En effet, la forte concurrence entre les principaux exportateurs a compensé les inquiétudes concernant les conditions défavorables des cultures dans certaines parties de l’Union européenne, de Russie et des États-Unis. Les prix du maïs sont en hausse, influencés par une forte demande dans un contexte de difficultés logistiques croissantes (dues aux dégâts causés aux infrastructures en Ukraine) et en raison de l’assombrissement des perspectives de production au Brésil avant le début de la récolte principale. Enfin, les prix du riz ont reculé de 1,8 %.
Les huiles végétales voient leur prix augmenter de la même manière (+0,3 %) et atteignent leur plus haut niveau en 13 mois. En détail, la hausse des cotations de l’huile de tournesol et de colza a compensé la légère baisse des prix de l’huile de palme et de l’huile de soja.
Enfin, un recul de 1,4 % est observé du côté des prix du sucre. Celui-ci est principalement lié à l’amélioration des perspectives de l’offre mondiale, notamment en raison de productions plus importantes que prévu en Inde et en Thaïlande et de l’amélioration des conditions météorologiques au Brésil.
Retour à la baisse des produits laitiers
Les prix de la viande enregistrent une croissance de 1,6 %. Les prix de la volaille, de la viande bovine et de la viande ovine ont tous augmenté par rapport à leur niveau de mars, tandis que ceux de la viande de porc ont légèrement fléchi en raison d’une faible demande interne en Europe occidentale et d’une demande morose du côté des principaux importateurs (Chine, en particulier).
Diminution aussi des prix des produits laitiers, bien que plus légère (-0,3 %), après six mois consécutifs d’augmentation. Cela s’explique par une faible demande à l’importation du côté de la poudre de lait écrémé mais aussi par une baisse des prix du fromage. Et ce, alors que les prix mondiaux du beurre s’affichent en hausse en raison d’une demande d’importation stable et du resserement des stocks.
